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Les Mercredis de Montévidéo : Ryoko Sekiguchi + Amandine André

Mercredi 04 Mai, aux Mercredis de Montevideo rencontre de deux écritures. La voix sombre de Ryoko Sekiguchi (Editions P.O.L) et De la destruction d’Amandine André ( Editions Al Dante).


Entretien : Emmanuel Moreira

La Voix sombre de Ryoko Sekiguchi (P.O.L Editeur, 2015)
Il faut entendre le titre La Voix sombre dans les deux sens possibles. La tristesse, mais aussi la disparition. Ce livre est en effet une suite de pensées sur ce qu’il reste d’une voix quand celle ou celui à qui elle appartenait n’est plus. Qu’est-ce qu’une voix enregistrée ? Qu’est ce que la trace que laisse une voix ? est-elle matérielle, corporelle ? Et de là, le livre s’étend à l’image, aux odeurs, et puis il devient une réflexion sur l’absence, la mort.

De la destruction de Amandine André (Al Dante, 2016)
Se suivent effarés enragés fractals des textes dont la compacité est faite pour rompre imploser éclater. Textes comme ensemble intenable soutenant cependant détritus. Rythmes de l’intenable. Ensemble où mondes et voix se jettent pour tenir quand bien même. Détruits, non. Impossible à rassasier. S’ébrouer encore.
Altération du sens, enroulement de voix, fureur et folie, corps amoindris et humiliés, spectres et chairs amassées.

/////////////////// Autres documents

Les Mercredis de Montévidéo : Sonia Chiambretto + Ian Hatcher

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Mercredi 20 avril, aux Mercredis de Montevideo rencontre de deux écritures. État civil (éditions Nous, 2015 / Prix littéraire des Lycéens et apprentis – Iles de France, 2016 ) de Sonia Chiambretto et Prosthesis (Poor Claudia, 2016) de Ian Hatcher. / Lectures + entretiens

Les Voix du désir

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Les Voix du désir ont commencé par être un texte fragmenté, monté à partir de phrases prononcées par quinze personnes différentes, venant constituer un plurilogue coloré, séquencé en cinq parties. Le 15 juin 2015, sur une invitation de la revue A bras le corps, elles ont été mises en forme par Lionel Catelan sur l’un des murs des Laboratoires d’Aubervilliers. À ce jour, les voix ont pris de nouvelles voix. Les nouvelles, orales, ont lues les initiales, écrites, provoquant transformations et chutes de mots, répétitions et interrogations du sens.

La parenthèse de notre époque

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par Justin Delareux
L’effondrement comme le mot c’est ce qu’il reste. Il aimerait se détacher de l’actualité un peu, il veut se détacher de ce qui le sépare de lui même. Plus les jours passent plus les jours s’entassent. Il dit qu’il n’est pas actuel. Rien ne passe en définitive.