par Véronique Berguen. Extrait d’un roman en cours
Je montre les crocs, pousse des grognements aussi puissants que ceux que je réservais aux forces de l’ordre. On nous a surnommés riot dogs, chiens d’émeute. C’est comique, la presse nous a tous mélangés, Kanellos, Thodoris, Loukanikos, cafouillis dans les chiens agitateurs, en 2011, le Time m’a élu dans le top des cent personnalités de l’année.
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LOUKANIKOS
Sadie von Paris ou les puissances du cri.
"L’œil croit avoir tout vu, les sens se pensent à l’abri d’une effraction intempestive. C’est cette certitude d’un apprivoisement de ce qui est qui vole en éclats lorsqu’on pénètre dans l’univers de la jeune photographe Sadie von Paris, qui est aussi autoportraitiste, modèle, poète. Comme une descente mentale dans les plis de son monde. Le choc de l’ébranlement produit par le double registre du visible et du verbe creusé par Sadie déracine, ne laisse pas indemne." V. Bergen
La gloire des apparences, entretien avec Véronique Bergen
Docteur en philosophie, Véronique Bergen est l’auteur d’essais sur la philosophie contemporaine, de romans et de recueils de poèmes ; elle est membre du comité de la revue Lignes. Elle a notamment publié L’Ontologie de Gilles Deleuze ; Résistances philosophiques ; Aujourd’hui la révolution et Fragments d’Ulrike M. Véronique Bergen vient de publier un ouvrage de facture philosophique aux éditions Lignes "Le corps glorieux de la Top-modèle » et un ouvrage de facture littéraire « Edie. La danse d'Icare » aux éditions Al Dante
Le Dieu de l’Olympe
par Véronique Bergen.
Extrait d’Edie. La danse d’Icare, qui sort aux Editions Al Dante en septembre 2013.
Je m’appelle Edie Superstar. Je prononce très vite “Edie” car dans mon prénom il y a “die”, “mourir”. Je m’appelle Edith Minturn Sedgwick mais on me surnomme “girl on fire”. Devant le miroir, je vois se lever l’Edie de l’année 1955, mes douze ans me sauter au visage. Mais la voix que recueille un magnétophone prêt jour et nuit à enregistrer mes délires est celle de mes six ans.
Moi, Unica Zürn, La Poupée
par Véronique Bergen. Extrait d’un roman inédit, Le Cri de la poupée.
Je ne vais pas bien car il n’y a que deux sexes, plus une pincée d’hermaphrodites. S’il en avait eu sept, j’en aurais goûté un chaque jour de la semaine.
Plurivers – Essai sur la fin du monde, Jean-Clet Martin
Présentation de l'ouvrage par Véronique Bergen suivie d'un dialogue radiophonique avec Jean-Clet Martin.
Entretien radiophonique et réalisation : Nicolas Zurstrassen
Résistances philosophiques, Véronique Bergen
« Qu’aucune situation ne soit jamais close, suturée à ses lois au point de ne pouvoir passer au-delà d’elle-même, telle est la conviction à laquelle se nourrit toute résistance. Que le règne du statu quo ne soit pas une fatalité devant laquelle s’incliner, qu’il n’y ait d’horizon qui interdise le lever d’horizons alternatifs, tel est son pari. » Véronique Bergen
Entretien et réalisation : Nicolas Zurstrassen
ABSALOM
Anaïs, je ne t’ai jamais révélé mon deuxième prénom. Accolé à Ismaël. Immortalisé par Faulkner. Celui d’un des fils de David, celui du plus bel homme du royaume, qui ordonna à ses domestiques de tuer son demi-frère Amnon pour avoir violé sa sœur Tamar, qui se ligua contre son père. Absalom. Dans l’épaisseur de mon deuxième prénom, je m’enfonce. Le grand mariage de l’être et de la nuit est informe.