Réverbération, chaque semaine une sélection renouvelée de 5 documents sonores.
Nous avons décidé d’une pause dans nos sélections hebdomadaire. Le temps de nous augmenter d’autres complices. Le temps aussi de retourner au chaos sonore.
SÉRIE – Cosmorama 078 – 130 – 348 – 411 Jean-Christophe Ozanne radio Rdwa, 2012, 2012, 2018, 2019
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SÉRIE – Une vie parlée : autobiographie parlée (21) Fred Deux, 1963 – 1994 Cassette 049 Cécile pense à Kibarty Cassette 050 Le rêve de Dolincourt
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Un printemps oublié Olivier Meys acsr – RTBF, 2009
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Köchel que j’aime François Dufrêne, 1969
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Le feu ! Radio Ad’Hoc, 2021
Recevoir par mail, chaque mercredi, notre sélection
litt / Au-dessous du volcan – Malcolm Lowry rec / Bellas Artes documentarios ; making of Under the volcano – G. Cassiers bo / Under the volcano – J. Huston ; id. main title – A. North
Cosmorama 130 – Voces y Cantos – 2012
rec / piano de noche mus / Persepolis remixes – Otomo Oshihide ; Tiempo y silencio – Cesaria Evora ; Que murmuren – Eliades Ochoa
Cosmorama 348 – En attendant quoi ? – 2018
litt / id. + mus / Can you see – Mark Eitzel ; Untitled – Klara Lewis ; Collapsion & G. G. Caesitas – Peder Mannerfelt
Cosmorama 411 – 2019
litt / c bo / Territoire de l’amour – A. Kuznetsov
Une vie parlée : autobiographie parlée (21)
Fred Deux, 1963 – 1994 Cassette 049 Cécile pense à Kibarty Cassette 050 Le rêve de Dolincourt
Un homme dans le grenier de sa maison, dans un petit village de l’Ain à Lacoux, tente de faire le récit de sa vie. De se raconter, de s’expliquer à lui-même. Un enregistrement composé de 132 cassettes et 385 pistes. […] Me voilà en 62,63,64. J’ai un magnétophone sur une table et je laisse sortir de moi une mèche enflammée qui s’enroule sur des bobines. Je suis à Lacoux. Mes paroles s’inscrivent et peuvent m’être rendues. Ce sont des mots, écrits dans ma langue, avec mon souffle. C’est sur ma scène que je bouge, c’est la voix de chacun qui va sortir. Je me découvre, comme je me suis découvert avec du papier mais il y a une différence. Au commencement de cette corde tirée hors de moi, c’est le son, la couleur de la voix, la musique. Ça change tout. Ce n’est pas moins ni plus, c’est une autre terre, matière, ça porte du sang. Pourtant, le dessin draine, lui aussi, du sang. Je vis ces mois de parole comme un homme ivre qui ne peut s’arrêter. J’ai déchiré quelque chose que je verrai plus tard… Cécile ne comprend pas toujours ce qui me fait rester dans le grenier de la maison de Lacoux. Pour un peu (dans le début, car ensuite ça s’arrondira, ça se calmera), je dormirais là-haut et, ainsi, j’aurais la touche à portée de mon doigt pour l’enfoncer dès mon éveil… Le jour où je lui en ferai entendre des bouts, elle pleurera. C’est alors elle qui achètera des cassettes. Elle me fournira ma nouvelle drogue. Il y avait une boule dans ma vie. Elle devait contenir une totalité. La faire venir, s’en approcher sans brusquer. Tout s’en trouvera déplacé. Les mots écrits auront la teinte des paroles prononcées ; les traits dans le dessin seront marqués par ce qui cavale dans ma tête. Je ne suis pas devenu une charrette emballée mais un type qui a compris qu’il joue sa seule carte… […] Fred Deux / Terre mère, Journal 1997-1998 / André Dimanche Éditeur.
Un printemps oublié
Olivier Meys acsr – RTBF, 2009
Vingt ans après le mouvement étudiant de 1989, il ne reste presque plus aucune trace de ces événements dans la société chinoise d’aujourd’hui. Le pouvoir a réussi à instaurer un tabou complet autour de ces cinquante jours qui ont bien failli le faire vaciller. Au fil des années qui passent, ce tabou a fait basculé ce printemps 1989 dans l’oubli ; les jeunes d’aujourd’hui ne savent rien ou quasi rien de tout cela. Autre génération, autre époque, ils ne sont d’ailleurs que très peu préoccupés par les revendications pour une démocratisation du régime telles qu’exigées par les étudiants de 1989. « Un printemps oublié » propose d’une part de revenir sur le mouvement en lui-même, en recueillant la parole des témoins de l’époque et d’autre part d’interroger la transmission (ou plutôt la non-transmission) de cette mémoire, en allant à la rencontre de la jeunesse chinoise d’aujourd’hui.
Réalisation: Olivier Meys Prise de son: Song Yuzh Avec les voix de: KO Siulan, Wang Lei et Zhang Yaxuan Mise en ondes: He Ji et Irvic D’Olivier Prix : Premier prix Longueur d’ondes Production : acsr – RTBF/ SACD-SCAM
Köchel que j’aime
François Dufrêne, 1969
improvisation sur bande
François Dufrêne fut, avec Bernard Heidsieck, l’inventeur de la poésie sonore francophone de la seconde moitié du XXe siècle. Les Crirythmes ultra-lettristes explorent dans la voie d’un automatisme organique les possibilités vocales d’une musique concrète, forme d’expression fondée sur la spontanéité et sans partition d’aucune sorte, directement enregistrée au magnétophone.
Le feu !
Radio Ad’Hoc, 2021
Un atelier de création et d’improvisation radiophonique en direct, animé par Antoine Chao depuis le BETA à Angoulême avec les étudiants en Master 1 du CREADOC