Par Pierre Chopinaud. Le petit récit épique et religieux qui suit arrive au milieu d’une guerre actuelle réellement racontée dans « Enfant de Perdition » (P.O.L, 3 janvier 2020). Dans cette guerre s’affrontent des races, des religions, par la terre, les rivières, les forêts, les vallées et les monts et par le ciel et la mer arrivent des « cerbères », la gueule pleine de feu, depuis l’Amérique, la France, l’Italie...
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Vénus
Pierre Chopinaud
Enfant, du pays dont le feu brûlait sous la langue qui faisait, ma mère la parlant, des flammes jaillir de ses lèvres et la faisait dans mon effroi sembler un dragon, je sentis le feu tôt chauffer voluptueusement ma peau lorsque je fus, avant que de marcher, dans lui jeté.
Adolorée
par Pierre Chopinaud
Je marchais la nuit pour des soldats ne pas être pris et certains parfois le jour me voyant me faisait une place dans leur paille pour me reposer. Puis mon genou a commencé de me faire souffrir et j’ai du boiter jusqu’à la mer des jours durant en oubliant la souffrance. J’ai longtemps dormi au bord de l’eau comme j’avais atteint la mer jusqu’à trouver d’inconnus le bateau qui fuyait les massacres. Mais ils m’ont laissé là loin du pays où étaient les miens et vers eux encore longtemps sans rien il me faudra marcher !
Naître, Trahir, Parler. Entretien avec Pierre Chopinaud.
30 juin 2022, dans la plus belle librairie de Paris consacrée à la littérature, EXC passage molière, nous avions proposé à Pierre Chopinaud d'y lire quelques extraits d'Enfant de Perdition et de Cavalier d'Epée, deux livres publiés chez POL. De cette lecture, s'en est suivi un dialogue avec lui.