par Hélène Bordes
Je mourrais de boire ou de cette envie de boire, j'en mourrai, je pense. De ces liquides et de ces nuits à boire et au matin bus. Je bois je le sais, depuis longtemps. Quelque chose de l'alcool m'a raflé une jeunesse promise. Peut-être. Ce que je sais c'est que je bois jeune encore. Le visage que je peux voir en subit encore une transformation secrète. Je suis seule à assister à cette métamorphose non achevée. Bientôt il sera défait, définitivement.
Nuit du 17 août (suite)
par Hélène Bordes
...de cet oubli, que rien n'atteint...
Cet oubli, incessant, demeure dans le fond et tourmente mes gestes jusqu'à leur faire perdre tout sens.