– Extrait – par Justin Delareux
L’effondrement comme le mot c’est ce qu’il reste. Il aimerait se détacher de l’actualité un peu, il veut se détacher de ce qui le sépare de lui même. Plus les jours passent plus les jours s’entassent. Il dit qu’il n’est pas actuel. Rien ne passe en définitive. En rentrant il a fait un croche pied à la serveuse, défoncé la caisse sans lui prendre un centime. Il s’est changé. L’effondrement c’est ce qu’il restait. C’est impossible à relier. Il n’y a plus de nom propre. Juste tout l’impropre de sa personne. Personne qu’il recherche encore. Elle s’est affalée dans la rue puis c’est endormie. Il n’y a plus de lieu propice. Tout est suggéré comme le manque. La violence ce n’était pas tant le marteau mais une vitrine faite d’avantages. Les fidèles rejoignent leur lieu de culte à heure fixe, on pointe, on rejoint son poste, jusqu’à la pause. Dans l’espoir et l’attente de quelque chose dont je suis et resterai privé. Je n’ai jamais vu midi à ma porte. Sur les phalanges de son poing sont encrés les quatre jours de la semaine. Il hésite à se sentir présent tant tout ce qu’il croise lui semble déjà vécu. Il n’y a pas de court normal des choses. Dans la boîte il pioche sait qu’il va perdre mais il pioche car on le force on le force à perdre ce qui pour chacun est déjà une petite victoire. La répétition c’est aussi la nostalgie. Le souvenir de ce qui a été dit, la jouissance d’un possible oubli provoqué. Il écoute le visage muet qui remonte à la surface de l’eau noire. Le mot ne fini pas de s’achever. La vie rend mort. Il voit dans le miroir son visage changer en dix autres il regarde la fenêtre son corps bat trop vite il ne peut plus supporter le temps. C’est peut être le vent d’ouest qui emporta l’oreille du peintre roux. Nous nous sommes enorgueillis des plaisirs de ce monde, nous nous sommes ri de son sommeil, nous avons cassé le verre que l’homme vole au sable, nous avons bu, nous nous sommes rendus fou, nous nous sommes embrassés, nous nous sommes déchirés, nous avons puisé le feu pour les années à venir, désormais nous sommes libres. Tout semble humide, les mains comme l’eau sèche, la tapisserie bouge, le sol est incertain, au troisième étage, les pieds bien dans l’eau. Il y a le renard croisé sur la route de Tarnac, élancé, fuyant, puis attentif. Comme proche. Le mot la chute. Jamais le bon. On me dit qu’il y a la nécessite. Et sinon quoi. J’ai ôté au silence quelques défaites, déjà déçu le mot parti, recouvert, le temps passé. Mais rien n’est fini. Je veux boire. Fragmenter.
Je me terne gris nu je noie me je ne dis peu ne je dedans sombre ou rassurant si je n’entrave en trou je tout de mon corps de ce trop je cours en bourre le je c’est n’est pas dit ni écrit je terre facile de côté je tourne autour longe je éloigne m’est autre et lu je contre lui critique cris je en cru reculé je coulant dispersé je pire l’air sourd joute je quand chute est là bout au bout à vue de je nez cherche chacun son fou perd je retrouvé seins dans poche à je trou voix cave cul toit croule je fuit l’eau passe fait tas bloque je trempe son frais coule jette dru mains je creusent flotte place pied je l’ombre cherche je ou autre je dans pareil comme ceux je seul sont ils roulent rue ou pissent penche je pense la tombe mot je lutte dors lourd je de boue non assis non pas certain je ploie pu me dire non si tête est le nom je tente et tonne gamme ton haut je terre ferme et clos chose je faite noire assigne brute je brouille colle tourne tire je grue tranche porte pli coupe je suite me tire écrase ou encore tue
n’ai pas de moto, n’avance pas bien vite, ou ai un vélo, n’ai pas de voiture, n’est pas une voiture
truc aux dents , chaise en plomb, balles masquées, course poursuite, mise à pied, fête en l’air, tête au pied, chemin d’fer, voix d’accès, avion cuit, rhétorique, bombardier, nuit toujours, huile de coude, gants doublés, tourne vis, sac de terre, vase de verre, trois crochets, coton tige, suspecté, pomme de terre, tout l’quartier, tout fermé, bouée en brique, vitre sable, fruits en eau, rire médiocre, pain mouillé, vitre en sac, tête en mur, poing serré, chute des yeux, vue en moins, trip au bide, autour grand, vers pieds prose, c’est tout dit, mot de mer, de de coule, et la tête, et la tête, geste gros, micro reste, matelas boue, moleton blanc, grotte de nez, tête de cave, tronche de cake, face de bite, manche à vie, clou de pince, bois de chauffe, autoroute, néon arbre, en dérive, ablation, sabotage, rage à trou,
Venise à sec, valise suspect, colis piégé, avenir radieux, tous irradiés, mange le gravier, avale à mort, enclenche à fond, tire le levier, allume le truc, referme après, renfroque moi ça, le mot retour, à faire des ronds, des tours de tout, des spin entiers, métal au bout, matière manège, ça tout ça tout, essore salade, toupie partout, ça tou ça tou, c’est comme les roues, tambour hublot, et vrrrou et vrrrrou, ça rôde ça roule, blocage blocage, ça court toujours, ça file en biais, deux feuilles bédo,
//////////////// Autres documents
Anthropologie des jours
par Justin Delareux
Je fais des allers et retours. Je ne suis pas la nature. Je ne peux pas la suivre. Je suis allergique à la nature. Je est un prétexte. Je fais des tours. Je tourne. Je ne suis pas naturel. Mon comportement est perturbé. Je tourne autour. Je fais des boucles. Je bouche. Je boucle. Je reviens. Je fais ce geste perpétuel. Je ne suis pas nature.
Temps sur temps .7
Temps sur temps est une série de pièces musicales composées par Pascal Le Gall. « L’intérêt d’une forme n’est pas dans son contour mais dans la structure qu’elle contient. »
La parenthèse de notre époque
– Extrait – par Justin Delareux
L’effondrement comme le mot c’est ce qu’il reste. Il aimerait se détacher de l’actualité un peu, il veut se détacher de ce qui le sépare de lui même. Plus les jours passent plus les jours s’entassent. Il dit qu’il n’est pas actuel. Rien ne passe en définitive. En rentrant il a fait un croche pied à la serveuse, défoncé la caisse sans lui prendre un centime. Il s’est changé. L’effondrement c’est ce qu’il restait. C’est impossible à relier. Il n’y a plus de nom propre. Juste tout l’impropre de sa personne. Personne qu’il recherche encore. Elle s’est affalée dans la rue puis c’est endormie. Il n’y a plus de lieu propice. Tout est suggéré comme le manque. La violence ce n’était pas tant le marteau mais une vitrine faite d’avantages. Les fidèles rejoignent leur lieu de culte à heure fixe, on pointe, on rejoint son poste, jusqu’à la pause. Dans l’espoir et l’attente de quelque chose dont je suis et resterai privé. Je n’ai jamais vu midi à ma porte. Sur les phalanges de son poing sont encrés les quatre jours de la semaine. Il hésite à se sentir présent tant tout ce qu’il croise lui semble déjà vécu. Il n’y a pas de court normal des choses. Dans la boîte il pioche sait qu’il va perdre mais il pioche car on le force on le force à perdre ce qui pour chacun est déjà une petite victoire. La répétition c’est aussi la nostalgie. Le souvenir de ce qui a été dit, la jouissance d’un possible oubli provoqué. Il écoute le visage muet qui remonte à la surface de l’eau noire. Le mot ne fini pas de s’achever. La vie rend mort. Il voit dans le miroir son visage changer en dix autres il regarde la fenêtre son corps bat trop vite il ne peut plus supporter le temps. C’est peut être le vent d’ouest qui emporta l’oreille du peintre roux. Nous nous sommes enorgueillis des plaisirs de ce monde, nous nous sommes ri de son sommeil, nous avons cassé le verre que l’homme vole au sable, nous avons bu, nous nous sommes rendus fou, nous nous sommes embrassés, nous nous sommes déchirés, nous avons puisé le feu pour les années à venir, désormais nous sommes libres. Tout semble humide, les mains comme l’eau sèche, la tapisserie bouge, le sol est incertain, au troisième étage, les pieds bien dans l’eau. Il y a le renard croisé sur la route de Tarnac, élancé, fuyant, puis attentif. Comme proche. Le mot la chute. Jamais le bon. On me dit qu’il y a la nécessite. Et sinon quoi. J’ai ôté au silence quelques défaites, déjà déçu le mot parti, recouvert, le temps passé. Mais rien n’est fini. Je veux boire. Fragmenter.
Je me terne gris nu je noie me je ne dis peu ne je dedans sombre ou rassurant si je n’entrave en trou je tout de mon corps de ce trop je cours en bourre le je c’est n’est pas dit ni écrit je terre facile de côté je tourne autour longe je éloigne m’est autre et lu je contre lui critique cris je en cru reculé je coulant dispersé je pire l’air sourd joute je quand chute est là bout au bout à vue de je nez cherche chacun son fou perd je retrouvé seins dans poche à je trou voix cave cul toit croule je fuit l’eau passe fait tas bloque je trempe son frais coule jette dru mains je creusent flotte place pied je l’ombre cherche je ou autre je dans pareil comme ceux je seul sont ils roulent rue ou pissent penche je pense la tombe mot je lutte dors lourd je de boue non assis non pas certain je ploie pu me dire non si tête est le nom je tente et tonne gamme ton haut je terre ferme et clos chose je faite noire assigne brute je brouille colle tourne tire je grue tranche porte pli coupe je suite me tire écrase ou encore tue
n’ai pas de moto, n’avance pas bien vite, ou ai un vélo, n’ai pas de voiture, n’est pas une voiture
truc aux dents , chaise en plomb, balles masquées, course poursuite, mise à pied, fête en l’air, tête au pied, chemin d’fer, voix d’accès, avion cuit, rhétorique, bombardier, nuit toujours, huile de coude, gants doublés, tourne vis, sac de terre, vase de verre, trois crochets, coton tige, suspecté, pomme de terre, tout l’quartier, tout fermé, bouée en brique, vitre sable, fruits en eau, rire médiocre, pain mouillé, vitre en sac, tête en mur, poing serré, chute des yeux, vue en moins, trip au bide, autour grand, vers pieds prose, c’est tout dit, mot de mer, de de coule, et la tête, et la tête, geste gros, micro reste, matelas boue, moleton blanc, grotte de nez, tête de cave, tronche de cake, face de bite, manche à vie, clou de pince, bois de chauffe, autoroute, néon arbre, en dérive, ablation, sabotage, rage à trou,
Venise à sec, valise suspect, colis piégé, avenir radieux, tous irradiés, mange le gravier, avale à mort, enclenche à fond, tire le levier, allume le truc, referme après, renfroque moi ça, le mot retour, à faire des ronds, des tours de tout, des spin entiers, métal au bout, matière manège, ça tout ça tout, essore salade, toupie partout, ça tou ça tou, c’est comme les roues, tambour hublot, et vrrrou et vrrrrou, ça rôde ça roule, blocage blocage, ça court toujours, ça file en biais, deux feuilles bédo,
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Je fais des allers et retours. Je ne suis pas la nature. Je ne peux pas la suivre. Je suis allergique à la nature. Je est un prétexte. Je fais des tours. Je tourne. Je ne suis pas naturel. Mon comportement est perturbé. Je tourne autour. Je fais des boucles. Je bouche. Je boucle. Je reviens. Je fais ce geste perpétuel. Je ne suis pas nature.
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Temps sur temps est une série de pièces musicales composées par Pascal Le Gall. « L’intérêt d’une forme n’est pas dans son contour mais dans la structure qu’elle contient. »
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