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je ne veux pas mourir, c’est pourquoi je vais aller me promener

Lecture des Cahiers de Vaslav Nijinski par Anna Carlier

Il est des moments particuliers dans la vie, moments de tristesse, de solitude éprouvée ou réelle, de ruptures imaginaires ou vraies où une oeuvre si elle fraie jusqu’à vous prend toute la place et contamine jusqu’aux yeux. C’est dans ce moment que me sont parvenus les Cahiers de Nijinski. Ritm et Sovajri ont rôdées, résonnant partout et tout le temps, écho permanent, coïncidences soudaines avec tout ce que la vie m’offrait alors. Dans le passage de l’année 2022 à 2023. L’écriture de Nijinski s’est engouffrée en moi comme en une pièce vide. Il a été partout comme un grand vent et comme un mur aussi où venaient s’aligner tout le reste entendu et vu. Demeurant et s’installant, ses mots, sa cadence m’ont hantées. Partout trouvant correspondance, partout voulant être dits, développés. J’ai laissé faire. Puis l’ai lu à d’autres. Un peu à la radio, un peu à l’ami qui m’avait offert le texte. J’ai su que je voulais encore et que je voulais plus, que d’habitat pour les mots d’un disparu je voulais me faire lieu d’où les faire entendre. Contaminer encore. Marteler ce qui n’a pas été encore assez entendu. Ritm et Sovajri.
Anna Carlier.

Cahiers de Vaslav Nijinski, éditions Actes Sud. Traduction : Christian Dumas-Lvowski et Galina Pogogeva-Saint Paul

//////////// Autres documents

ce soir pour le poème

pièce sonore d’Anna Carlier
ce soir pour le poème car il n’est rien de plus et rien de moins non plus dans cette nuit de solstice où c’est seul que tu restes. De cette solitude que tu n’as pas voulu que tu tu ne désires pas, que tu ne déplores pas pourtant, retenant tout de toi au-dessus de l’eau pâle qu’est la tristesse trop longue pour qu’y suffise la nuit. Où vivre est seulement fait pour devoir se poursuivre et seulement ça, nicht mehr nicht weniger

Interrogatoire

Par Anna Carlier // état des selles : changeant / de retour de voyage et l’avion peut-être ou la nourriture qui y est servie. Le plastique omniprésent. De même que partout dans ce pays. Grands plastiques noirs – sacs – enveloppant et dissimulant toutes sortes de plastiques transparents ou de couleur et bien d’autres choses encore.

la pute de la côte normande

Mise en ondes du texte La pute de la côte normande
Marguerite Duras. Editions Minuit, 1986.
Lecture et mise en ondes : Emmanuel Moreira

Sur la terre qui est plate comme une table

Montage et mixage > Emmanuel Moreira
Pièce sonore.
Texte > Carolina Sanin, la quiétude
Traduction de l’espagnol par Bérangère Pétrault, revue Fracas
Lecture > Amandine André
Montage et mixage > Emmanuel Moreira