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solo a ciegas, Olga Mesa

Olga Mesa se plonge dans un univers d’évocation de présence limitrophe et de mémoire. Elle invite et incite à pénétrer dans un espace d’écoute et de perceptions originelle du corps. Mouvements intuitifs, images périphériques ou cachées, espace sonore imperceptible ou non identifiable. Une dramaturgie qui naît d’un système émergeant sous la forme d’une écriture aléatoire. Inventeur des espaces et mémoires qui pourraient appartenir à d’autres corps : corps abandonnés, exilés, violés, disparus, imaginés. Nécessité de déchiffrer les inscriptions d’un passé et de re-situer le regard autour de paysages de résistance, de perte ou de destruction. Le corps sous les influences surgissantes d’un mouvement, d’un cri, d’une parole, de la présence d’un animal, d’un tango, poème inventé, ou d’une impulsion imprévisible. Tout cela provient du désir de présenter une oeuvre scénique expérimental sensible à la construction d’un corps en temps réel, à l’écoute de ses sensations les plus immédiates. Tout est et pourrait être vrai. Projection filmique hors champs, lumière image révélatrice, indirecte et cachée.
Olga Mesa à présenté a Tours au festival « Danse d’existence, Danse de résistance », sa dernière création, Solo Aveugle. Dans ce solo, la chorégraphe poursuit un travail à l’oeuvre dans de nombreuse pièce tel que le Suite au dernier mot, Daisy planet ou la Danse et son double. Avec Olga, le corps et toujours pris dans une danse avec son emprunte imprimé à la surface d’un écran vidéo. Le corps à l’écran nous revient autre, par fragment, dispersé. L’oeil cherche son double ou plutôt cet espace de disparition, ce moment ou la matière vivante est captée par la machine. La narration elle s’augmente du dehors, de choses vu et entendues, mais de tel sorte que ce dehors soit suffisamment absent pour qu’un dedans soit encore possible.

Entretien Olga Mesa.mp3