Il y a un feu dans le corps, comme dans le feu un point d’oubli. Le souvenir de cet oubli dans le feu, est la vie.
Un corps est le vomissement d’un agir ensemble, il est la co-agulation de toutes les forces du feu en un point.
Pour une seule vie, toute la vie conspire ; pour un seul corps, toutes les flammes de la matière agissent ensemble.
Un corps, ce feu en un point, est un point de feu fait de tous les feux sauf le feu de son point.
En lui, éparses comme des étoiles, les sourires vivants des dieux.
Chaque fois qu’un homme nait, tous les dieux s’oublient et meurent en lui, ils sont sa vie. Cette vie fourmille, brûle, vit, d’une vie engendrée par la mort et dissolution en l’homme de tous les dieux.
Cette mort des dieux en l’homme est la vie des hommes. Cette mort, est vie.
Comme tous les corps, aussi le corps de l’homme est vide de lui-même, et son corps est tout ce qui le fait d’un en-dehors-lui.
Il n’est pas ce qu’il est, mais il est tout ce qu’il n’est pas.
Cette double conscience, est la seule conscience.
Et être étrangers à soi-même est vivre.
Mais vivre c’est être en danger, ça a été dit. Cette peur vient comme une nuit, qui peut être de lumière ou d’obscurité. Obscure, cette peur est l’eau qui éteint les flammes du souvenir du vide. De lumière, cette peur nous apprend que vivre c’est être en feu.
Et nous dirons qu’être en feu c’est être constamment un bord, une ligne de conjonction entre un corps vivant et la matière vivante ultra et extra-corporelle qui le fait, lui, le corps, cet enchantement d’étoiles et poussière d’une autre surface illimitée qu’engendre son débordement dans une scène.
Et nous dirons qu’un corps est le fruit d’un échange, entre la surface où les corps sont leur dé-coagulation et un point d’amour où ils se coagulent.
Ma mère faite de toutes les mères s’est oubliée et tuée en moi pour me donner la vie. Je suis le souvenir de sa mort pour ma vie et ma vie est la déesse que ma mère est en moi. Je suis le cri de tous les déesses que j’appelle avec le nom de ma mère, et leur cri est le feu vivant dans mon corps, d’où je peux me vomir à mon tour et faire bruler hors de mon corps le mystère qu’il porte en lui.
Mais nous oublions que la vie n’est que la mort de toute autre vie en nous, nous oublions qu’il y a une mort vivante, une mort devenir de la vie, comme un fil-serpent infini qui se renoue en vie à travers sa mort dans sa ligne qu’insiste et vit éternelle pendant que tout autour tombe.
Et si on oublie le serpent qui nous engendre et que nous sommes, nous avons peur du serpent, nous avons peur de la mort. Et de la vie.
Ainsi, dans notre vie, nous ne suivrons que notre tremblement, engendrant des tremblements. Au lieu d’être notre tremblement d’où naitre, nous nous éloignons et construisons des murs qui nous écartent de nous et de notre vérité.
Nous croyons que la vie nous traverse et nous appartient pendant que la mort nous suit, et en fuyant la mort nous suivons un point qu’est mort, sans être ce centre d’où la vie pulse et tourne.
Nous ne savons plus nous déborder, devenir dieux, donner-allumer notre mort pour la vie des dieux en nous, et nous donnons notre vie pour notre mort car nous voulons tuer la mort et ainsi nous devenons les tueurs de notre vie.
Notre mort nous effraye, car nous n’entendons plus qu’elle est porteuse de notre vie.
Alors c’est du fantôme de notre vie que nous ne savons plus nous déposséder, nous ne savons plus transformer la mort en vie avec la vie que la mort porte en soi, car nous ne voulons que la vie sans la mort.
Nous perdons les dieux qui nous font, pour gagner un petit soi fils d’aucune mère, un petit soi porteur de mort, car nous oublions que ce petit soi n’est que la coagulation des tous les sans-soi (comme un soi absolu) en nous.
Nous engendrons une lutte éternelle pour tuer éternellement la mort mais c’est éternellement la vie que nous tuons.
Voici notre mort éternelle, sous le sceptre des morts bâtisseurs de palais-contrôle-mort qui tuent la vie.
Car croire pouvoir tuer la mort est le poison des mortels. Le poison mortel.
Quand Esculape avait arraché aux dieux le poison qui tuait la mort, il ne savait pas qu’il allait tuer aussi la vie. Il perdit, n’ayant pas compris qu’il n’y a rien à gagner à la table verte de l’été. Il perdit, n’ayant pas su s’arrêter à la découverte du mystère (qu’enlève ses voiles le temps accordé par la musique, où les hommes dansent avec lui1), mais il a pu nous laisser, comme une touffe d’herbe qui nous tombe de la bouche, sa vision :
C’est un double serpent – la vie – qui vient de la mort avec la vie.
1 Il y a eu un temps, où les hommes vivaient. C’était le temps où deux consciences faisaient la vie, qui se trouve au centre des deux. Ce centre est un théâtre magique, et dans ce théâtre la vie danse avec son double. Cela était possible, car ces ancêtres étaient sales de vie pure. Ils ne voulaient que rendre visible l’invisible, et cela était simple. Il suffisait de fermer les yeux, et être ensemble. Un serpent qui venait menacer les gens du village était l’occasion d’allumer le théâtre de la vie. « Si tu imites, tu rends visible », disaient-ils. La peur du serpent n’était donc pas l’occasion de faire une séparation entre la vie de l’homme et la mort portée par la morsure du reptile. N’était pas l’occasion d’une séparation entre la force de l’homme contre la force du serpent, mais l’accord allumé entre ces deux forces, qui fait du risque de mourir un savoir vivant qui danse. Si j’ai peur du serpent, je peux fuir le serpent, je peux essayer de tuer le serpent, mais je ne fuirai et je ne tuerai jamais la peur que j’ai du serpent. Sauf faussement. Sauf provisoirement. Si je fuis ou si je tue le serpent, je ne vis pas. Car vivre n’est pas cacher la mort, mais exposer la vie. Si je fuis ou si je tue le serpent, je fuis donc la mort et je tue ma vie. Mais si je deviens le serpent, si je prends sa peau, je deviens son double et il n’y a plus un moi qui puisse avoir peur. Il y a eu ce temps, où les hommes vivaient, et ce temps doit vivre encore. Car seul à partir de ce théâtre magique, nous serons le corps vivant de toute politique et l’anticorps à ‘leurs’ thanatopolitiques. Soyons ces serpents qui tuent la peur des tueurs de la vie et qui ont empoisonné le monde. Peut-être, des ailes refleuriront.
Fabiana Bartuccelli
De la vie de la mort
Il y a un feu dans le corps, comme dans le feu un point d’oubli. Le souvenir de cet oubli dans le feu, est la vie.
Un corps est le vomissement d’un agir ensemble, il est la co-agulation de toutes les forces du feu en un point.
Pour une seule vie, toute la vie conspire ; pour un seul corps, toutes les flammes de la matière agissent ensemble.
Un corps, ce feu en un point, est un point de feu fait de tous les feux sauf le feu de son point.
En lui, éparses comme des étoiles, les sourires vivants des dieux.
Chaque fois qu’un homme nait, tous les dieux s’oublient et meurent en lui, ils sont sa vie. Cette vie fourmille, brûle, vit, d’une vie engendrée par la mort et dissolution en l’homme de tous les dieux.
Cette mort des dieux en l’homme est la vie des hommes. Cette mort, est vie.
Comme tous les corps, aussi le corps de l’homme est vide de lui-même, et son corps est tout ce qui le fait d’un en-dehors-lui.
Il n’est pas ce qu’il est, mais il est tout ce qu’il n’est pas.
Cette double conscience, est la seule conscience.
Et être étrangers à soi-même est vivre.
Mais vivre c’est être en danger, ça a été dit. Cette peur vient comme une nuit, qui peut être de lumière ou d’obscurité. Obscure, cette peur est l’eau qui éteint les flammes du souvenir du vide. De lumière, cette peur nous apprend que vivre c’est être en feu.
Et nous dirons qu’être en feu c’est être constamment un bord, une ligne de conjonction entre un corps vivant et la matière vivante ultra et extra-corporelle qui le fait, lui, le corps, cet enchantement d’étoiles et poussière d’une autre surface illimitée qu’engendre son débordement dans une scène.
Et nous dirons qu’un corps est le fruit d’un échange, entre la surface où les corps sont leur dé-coagulation et un point d’amour où ils se coagulent.
Ma mère faite de toutes les mères s’est oubliée et tuée en moi pour me donner la vie. Je suis le souvenir de sa mort pour ma vie et ma vie est la déesse que ma mère est en moi. Je suis le cri de tous les déesses que j’appelle avec le nom de ma mère, et leur cri est le feu vivant dans mon corps, d’où je peux me vomir à mon tour et faire bruler hors de mon corps le mystère qu’il porte en lui.
Mais nous oublions que la vie n’est que la mort de toute autre vie en nous, nous oublions qu’il y a une mort vivante, une mort devenir de la vie, comme un fil-serpent infini qui se renoue en vie à travers sa mort dans sa ligne qu’insiste et vit éternelle pendant que tout autour tombe.
Et si on oublie le serpent qui nous engendre et que nous sommes, nous avons peur du serpent, nous avons peur de la mort. Et de la vie.
Ainsi, dans notre vie, nous ne suivrons que notre tremblement, engendrant des tremblements. Au lieu d’être notre tremblement d’où naitre, nous nous éloignons et construisons des murs qui nous écartent de nous et de notre vérité.
Nous croyons que la vie nous traverse et nous appartient pendant que la mort nous suit, et en fuyant la mort nous suivons un point qu’est mort, sans être ce centre d’où la vie pulse et tourne.
Nous ne savons plus nous déborder, devenir dieux, donner-allumer notre mort pour la vie des dieux en nous, et nous donnons notre vie pour notre mort car nous voulons tuer la mort et ainsi nous devenons les tueurs de notre vie.
Notre mort nous effraye, car nous n’entendons plus qu’elle est porteuse de notre vie.
Alors c’est du fantôme de notre vie que nous ne savons plus nous déposséder, nous ne savons plus transformer la mort en vie avec la vie que la mort porte en soi, car nous ne voulons que la vie sans la mort.
Nous perdons les dieux qui nous font, pour gagner un petit soi fils d’aucune mère, un petit soi porteur de mort, car nous oublions que ce petit soi n’est que la coagulation des tous les sans-soi (comme un soi absolu) en nous.
Nous engendrons une lutte éternelle pour tuer éternellement la mort mais c’est éternellement la vie que nous tuons.
Voici notre mort éternelle, sous le sceptre des morts bâtisseurs de palais-contrôle-mort qui tuent la vie.
Car croire pouvoir tuer la mort est le poison des mortels. Le poison mortel.
Quand Esculape avait arraché aux dieux le poison qui tuait la mort, il ne savait pas qu’il allait tuer aussi la vie. Il perdit, n’ayant pas compris qu’il n’y a rien à gagner à la table verte de l’été. Il perdit, n’ayant pas su s’arrêter à la découverte du mystère (qu’enlève ses voiles le temps accordé par la musique, où les hommes dansent avec lui1), mais il a pu nous laisser, comme une touffe d’herbe qui nous tombe de la bouche, sa vision :
C’est un double serpent – la vie – qui vient de la mort avec la vie.
1 Il y a eu un temps, où les hommes vivaient. C’était le temps où deux consciences faisaient la vie, qui se trouve au centre des deux. Ce centre est un théâtre magique, et dans ce théâtre la vie danse avec son double. Cela était possible, car ces ancêtres étaient sales de vie pure. Ils ne voulaient que rendre visible l’invisible, et cela était simple. Il suffisait de fermer les yeux, et être ensemble. Un serpent qui venait menacer les gens du village était l’occasion d’allumer le théâtre de la vie. « Si tu imites, tu rends visible », disaient-ils. La peur du serpent n’était donc pas l’occasion de faire une séparation entre la vie de l’homme et la mort portée par la morsure du reptile. N’était pas l’occasion d’une séparation entre la force de l’homme contre la force du serpent, mais l’accord allumé entre ces deux forces, qui fait du risque de mourir un savoir vivant qui danse. Si j’ai peur du serpent, je peux fuir le serpent, je peux essayer de tuer le serpent, mais je ne fuirai et je ne tuerai jamais la peur que j’ai du serpent. Sauf faussement. Sauf provisoirement. Si je fuis ou si je tue le serpent, je ne vis pas. Car vivre n’est pas cacher la mort, mais exposer la vie. Si je fuis ou si je tue le serpent, je fuis donc la mort et je tue ma vie. Mais si je deviens le serpent, si je prends sa peau, je deviens son double et il n’y a plus un moi qui puisse avoir peur. Il y a eu ce temps, où les hommes vivaient, et ce temps doit vivre encore. Car seul à partir de ce théâtre magique, nous serons le corps vivant de toute politique et l’anticorps à ‘leurs’ thanatopolitiques. Soyons ces serpents qui tuent la peur des tueurs de la vie et qui ont empoisonné le monde. Peut-être, des ailes refleuriront.
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