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Style. Critique de nos formes de vie. Entretien avec Marielle Macé.

« Une des vertus de la littérature est qu’elle soutient par définition cette certitude qu’il y va de la vie dans les formes. »

« La philosophie nomme et réfléchit l’idée d’une vie «  en forme »; mais c’est la pratique littéraire qui prend en charge cette idée, qui s’en soucie. La littérature n’est pas seulement un discours qui dit le style, c’est une pratique qui a le style en responsabilité. La littérature, c’est une entrée en lutte contre toutes les façons, y compris savantes, d’être inattentif au « comment » des vies.
C’est donc aussi avec la littérature – comprise comme discours infini du « comment », c’est-à-dire lieu d’exploration du fait qu’aucune vie n’est séparable de ses formes, que toute vie se débat dans ses formes – que ce livre avancera. »

« Qu’on cesse de s’étonner qu’un-e littéraire ose une réflexion anthropologique d’ensemble ; qu’on ne lui demande pas seulement ce qu’elle veut dire de la littérature, mais ce qu’elle veut dire avec la littérature. »


Réalisation > Emmanuel Moreira

Sommaire : Tentative d’un manifeste pour la littérature – La vie se débat dans ses formes – Les formes de vies sont des raisons de vivre, des raisons d’agir – Identifier une forme de vie c’est toujours avoir a faire à une autre idée de la vie – Un style est une forme qui compte – Agamben, la vie qualifié – La qualification est la tâche la plus politique de la littérature – Réfléchir en forme de vie c’est toujours voir une vie vécue – La confiscation du formel de la vie par la capitalisme – Georges Canguilhem, le normal et le pathologique. Juger une forme de vie dans les valeur que cette forme engage – Les allures de la vie – Toute forme de vie est un monde de valeur – Le style est la vie impropre des singularités – Michaux, les façons de – Bourdieu, la distinction – Une écologie politique – Nathalie Quintane, Que faire des classes moyennes.

« Littéraire, celui qui veut voir les formes, à même la vie ; et plus encore peut-être : celui qui est susceptible d’être emporté, atteint, altéré et même blessé par des formes. « 

Marielle Macé

 

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