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Mustapha Benfodil. J’ai allumé mon corps pour le regarder vivre.

L’écriture fabrique ses proposes outils de pensé et ses propres instruments de libération.

Entretien avec Mustapha Benfodil, poète et journaliste algérien. Extrait d’une émission réalisée lors du festival ActOral.13 à Montévidéo, Marseille. Discussion suivie de la lecture d’un extrait par l’auteur du texte Le point de vue de la mort.

Sommaire : Assassinat du poète Tahar Djaout – poète & journaliste – J’ai allumé mon corps pour le regarder vivre – La censure – Rêve, révolte, révolution – Qui a peur de la représentation ? – La liberté par l’absurde – L’ironie répare la violence – Lecture d’un extrait Le point de vue de la mort – L’antiLivre où comment on conditionne la mort de la littérature dans les sociétés modernes.


Production : Radio Grenouille / Festival ActOral, Marseille
Réalisation : Emmanuel Moreira

Mustapha Benfodil est né en 1968 à Relizane, dans l’ouest de l’Algérie. Il interrompt ses études de mathématiques pour se consacrer à son premier roman. Il se convertit ensuite au journalisme. Aujourd’hui Mustapha Benfodil vit et travaille à Alger où il est journaliste au quotidien El Watan.
Mustapha Benfodil est surtout connu en France pour son théâtre. Il est l’auteur d’une quinzaine de textes dramatiques, la plupart créées en France. Outre le roman et le théâtre, Mustapha Benfodil ne s’est jamais départi de la poésie. Un recueil intitulé Cocktail Kafkaïne-Petits poèmes naïfs faute d’antidépresseurs rassemble l’essentiel de sa création poétique.
Comme reporter, Mustapha Benfodil s’est rendu deux fois en Irak en pleine guerre, expérience qu’il relate dans un récit : Les six derniers jours de Baghdad – Journal d’un voyage de guerre (Liberté – Casbah Editions, Alger, 2003).
Taquinant l’art contemporain, Mustapha Benfodil a été invité pour participer à la 10ème Biennale d’art contemporain de Sharjah (Emirats Arabes Unis, 16 mars-16 mai 2011). Il a présenté à cette occasion une installation intitulée Maportaliche / It has no importance / Ecritures sauvages. Considérée comme blasphématoire, cette œuvre sera censurée et retirée de la biennale sur ordre du gouverneur de Sharjah, le cheikh Soltane Bin Mohammed Al Qassimi. Dans la foulée, Jack Persekian, le directeur de la biennale, est limogé.
Mustapha Benfodil est une figure emblématique de la nouvelle génération des écrivains algériens et il redéfinit de manière audacieuse les contours d’une forme d’écriture aux échos universels.

BIBLIOGRAPHIE
Paru chez Al Dante
Archéologie du chaos [amoureux]
Le point de vue de la mort

Autres parutions
Zarta (Le Déserteur) (Editions Barzakh, Alger, 2000)
Les Bavardages du Seul (Editions Barzakh, Alger, 2003). Prix du meilleur roman algérien au premier festival du roman, Alger, mai 2004.

Théâtre
Zizi dans le métro (Premier Bocal Algérois, 2001), avec la compagnie Gare-au-Théâtre
Ça va merder à l’Elysée (Bocal à trois, Paris-Alger-Tunis). Gare-au-Théâtre, avril 2002.
France 0 – Uruguay 0 (Bocal varois) (Gare-au-théâtre. 2002).
Papa, c’est quoi un faux barrage ? ; Le Tigre ; H. (Trois pièces écrites sur une commande de la compagnie Gare-au-Théâtre)
Clandestinopolis (Théâtre. Ed. L’Avant-scène Théâtre. Paris, 2008).
Eau Péa (Pièce écrite pour la deuxième édition des Petites Comédies de l’Oh (mai 2006), mise en scène par Mustapha Aouar).
L’homme qui voulait changer le monde à huit heures moins le quart (Lecture théâtrale au Panta Théâtre de Caen, 30 mars 2005).
Les Borgnes Ou Le Colonialisme intérieur brut (Pièce écrite suite à une résidence d’écriture à Paris, janvier-mars 2007, sous l’égide de l’Aneth).
De mon hublot utérin je te salue humanité et te dis blablabla (Texte dramatique écrit en septembre-octobre 2010 lors d’une résidence d’écriture en mer, entre Annaba et La Sardaigne).
Bac + Noces (petite pièce pour la compagnie « La Fédération »,Lyon, 2010).
Made in Dieu (pièce de 13 mn écrite pour la cie Les Insoumises, Paris, 2011).
Pièces détachées-Lectures sauvages (Cycle de lectures théâtrales lancé durant l’été 2009 en Algérie sur le mode du théâtre de rue).

Nouvelles
Paris-Alger, classe enfer (parue dans « Les Belles Etrangères / 13 écrivains algériens ». Ouvrage collectif. L’Aube- Barzakh, Paris, 2003).
L’Homme qui voulait changer le monde à huit heures moins le quart (nouvelle parue dans le numéro 18 de la revue La Pensée de Midi, mai 2006).
Xivawruzzzz (Meta Corps) (nouvelle publiée dans le site Libr-critique avec l’aimable collaboration de Fabrice Thumerel).

Poésie
À la santé de la république (long poème écrit en hommage à l’écrivain Tahar Djaout, premier intellectuel algérien assassiné. Le poème a reçu le prix spécial du jury aux Poésiades de la ville de Béjaïa, 1993).
Je me suis roulé un juillet levantin (poème écrit en août 2006 pour un livre collectif consacré au Liban).
Cocktail Kafkaïne. Petits poèmes naïfs faute d’antidépresseurs (recueil ouvert de textes poétiques).
Lune de miel à Baghdad suivi de Harraga, hacker des frontières (poèmes parus dans l’anthologie des Voix de la Méditerranée, Lodève, 2008).
Octobre, novembre, décombres (poème paru dans La Revue de la Maison de la Poésie Rhône-Alpes, octobre 2008).
Ode à la digne extinction de la métaphore (long poème écrit en hommage à Mahmoud Darwich, septembre 2008).

Autres
Les six derniers jours de Bagdad – Journal d’un voyage de guerre. Carnet de voyage en Irak lors de la deuxième guerre du Golfe (Editions S.A.E.C. Liberté – Casbah éditions. 2003).
Alger Nooormal (ouvrage de Aziz Smati et Mohamed-Ali Allalou auquel l’auteur a pris part comme coordinateur pour le compte des éditions Françoise Truffaut (Paris) dans la collection «Villes Portuaires », septembre 2005).
Dilem Président. Biographie d’un émeutier (2002. Ce livre retrace la vie du célèbre caricaturiste algérien Ali Dilem).
La littérature est-elle une langue de bois ? (Essai. In : Art et engagement. Ouvrage collectif paru sous l’égide de la fondation Benzine, Alger, 2008).
Le Roman de Charcot (ouvrage collectif. Recueil de textes réalisés dans le cadre d’une résidence d’écriture à la blbiothèque-médiathèque François Mitterrand de Chenôve, Côte D’Or, en mars-avril 2008).

////////////////////////// Autres documents

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par Jacques-Henri Michot
A la suite de la manifestation du Haymarket Skuare (04 mai 1886) huit ouvriers anarchistes avaient été arrêtés. A l’issue de leur procès et du rejet du jugement en appel, G. B. Shaw déclara : « si le monde doit absolument perdre huit de ses habitants, il serait bon qu’il s’agisse des huit juges de la Cour Suprême de l’Illinois. »

Sylvain Couzinet JacquesChœurs politiques

Poème dramatique pour voix
[Extraits]
par Frank Smith