© Image Anael Chadli

Poeysage, Anael Chadli

Le « Poeysage » est le paysage d’écriture d’un poème.

C’est à travers un lent processus d’exploration de l’acte d’écrire qu’Anael Chadli est venu à cette écriture dans l’espace, qu’il envisage volontiers comme une langue à part entière. Une langue qui ne soit pas savoir consigné sous la dictée du sens, mais qui soit humus, lente formation d’un corps de l’être.

Il crée les « Paysages d’écritures » à partir de livres, allant à la rencontre de l’espace de la page au hasard des premiers mots. Très vite le texte, les signes et l’espace entrent en conjonction et permettent de préciser une ou plusieurs formes qui s’affirment ou se perdent, se déterminent à mesure, et ce jusqu’au dernier mot. Certains textes appellent une architecture compacte, d’autres une circulation labyrinthique, d’autres encore une construction éruptive.

Les « Palimpsestes » sont obtenus à partir de réécriture sur photocopie de pages manuscrites du projet « Humus ». La forme se révèle par l’exploration de la matière de l’écrit, fouillée par couches successives’. L’écriture génère ici les mots qui génèrent de l’écriture qui génère l’image. Ces travaux lui permettent d’envisager les mots comme matière d’une image dont les signes à force d’être creusés, densifiés, articulent une morphologie du langage. C’est à une plongée dans la nuit du sens, qui n’est pas son absence qu’il nous invite à parcourir. L’écriture fait nuit noire et la traversée de cette nuit, révèle un autre sens que la prédispostion de notre esprit au jour occultait

Le travail de haut-relief intitulé « Prélèvements », obtenu à partir de pages d’écritures imprimées et froissées, interroge l’écriture par le volume du papier, affirmant à la fois une géographie et une géologie de la surface.

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