Ces corps n’ont pas eu le choix du métal : prothèse, pace maker, implant auditif …
Quand le fer traverse la chair.

Exosquelettes, orthèses, prothèses, implants compensent, réparent, régulent, améliorent les fonctionnalités et les performances du corps. De la régulation du système hormonal, en passant par la normalisation des handicaps jusqu’à la modification de l’image de son corps, ces appareillages sont vendus sous l’argument : “simplifier le quotidien ». Cette modification de l’être humain par l’être humain, cette anthropotechnie, martèle une conception mécaniste du vivant. Quel visage aura l’être humain.e de demain façonné sous le joug du fascisme de l’efficacité ? Certains appareillages dits « actifs » codent des informations analogiques en données numériques grâce à des micro-processeurs (pace maker/rythme cardiaque, pompe à insuline/taux de sucre dans le sang, implant cochléaire/numérisation du son…). On parle alors de cybernétique appliquée à l’organique, fusion qui donne son origine au terme de cyborg (cyb=cybernétique/org=organique). Quelles transformations s’opèrent au sein de nos subjectivités lors de l’incorporation de matières inorganiques ? « De chair et de métal » fait entrer en résonance témoignages de parcours thérapeutique de réparation via les appareillages et fantasmagorie du cyborg.

Par Céline Laurens, Novembre 2012
Documentaire réalisé dans le cadre du master Ecriture et Realisation documentaire au CREADOC (Angoulême) en 2012.

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