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Verticale Torve. De lumpen

entre dans la lumière lui entre dans la lumière sur le plateau lui. Vêtu comme presque nu lui. En la lumière porte peau haillon en la lumière lui. A la nudité presque expose le haillon. Corps-haillon en la lumière et plateau noir lui. Est pris dans la lumière a son corps grand a les yeux ses yeux plein. Parcourir l’espace ponctuer l’espace faire surgir corps et. Pris dans le ciel et. Inversion du ciel à même le plateau et. Strass plein les yeux. Renversement tête vers ciel accroupit corps lui. Est agi lui agit les chair-autres agit les chair-toutes. Inversion des corps céleste au pieds et pieds foulant céleste. Poussières de rue cations d’argile humus séché en la bouche. En les yeux matière particulaire s’engouffrant en la peau en les yeux ses yeux lui. Ici lui il. Vient alors commence en lui image mouvement commence pour lui la levée des chairs. Anatomies de l’informe. Belles. Est de bassesse paraît seulement s’expose à. Ciel déverse les captures-sienne sur plateau noir ou. Terrestre foulée avec chair et pieds terrestre lui. Reçoit tous mouvements reçoit tous corps est peuplé n’est plus lui est en l’autre celui-là même il elle. Passe en lui élargie ses lèvres tend poitrine généreuse augmente son corps de son corps d’elle lui emplit lui. Fais venir les corps agitent la Ténèbre lumière maintenant. Telle qu’elle vient en lui trace une ligne emplit l’espace se retire de lui il. Lumpen à peine presque vêtu de lumpen au bord toujours de lumpen lui au démembrement certain de lumpen a les yeux jusqu’à. Il abaisse le bassin écarte les appuis expire dans le visage lui défigure lui. A ce qui vibre dans le corps à cet autre n’a plus cependant a elle battant la chair n’a plus a ce tout-autre seulement a ce restant il. Entre dans le bassin écarte l’iliaque abaisse le poids stabilise son centre n’est cependant pas dans l’axe. Bassin vers l’avant haut du dos vers l’arrière bras s’élevant vers l’avant. Est désaxé est il selon son corps a un rythme angulaire et désaxé a la verticale torve. S’accroupit s’abaisse accroupit encore corps se portant à. Quatre pattes a dos rond a tête penchée a dos plat et. Avancée sur sol dos creux bassin se déportant sur sol maintenant. Fesses à terre. Non pas encore. Poids sur jambe fesses élevées lui. Hisse le bras et. Tête suit regard suit tête jette se relève les yeux suivent bras se tend tête suit. Muscles dorsaux respiration thorax pour le geste horizon maintenu en la main est encore. Etrangeté de la vision poussières fossiles formes animales remuent sur le sol s’incarnent en sa tête. Non. Vivantes. Yeux. Relâchement du bras quand. Tension abdominale poids déplacé vers les pieds bassin rapporté vers pieds maintenant lui. Parle lui souffle lui expire. Toutes expiration expiration du geste molécules. D’atmosphère en contact en cellule pulmonaire expiration du verbe et verbe amassé à foie larynx orteils. Altération et. Inversion altération encore inverser renverser à corps encore. Mots tout restes d’un sol emporté emportant lui il lui. Eux-tous. Motus et lignes d’erres et. Vertical torve comme. Toute droite brisée et. Lui il. Elle. Elle non l’autre encore l’autre il en miette il implosion de chair expulse il l’autre s’agrège. En lui détruire. Il advenir l’autre. Champ ouvert au flottement l’autre. Surgit s’accouple à la chair la chair-sienne lui elle. Ne s’arrête pas vaque avance elle insiste persiste elle avalé avalant avalé recrachée de bouche à bouche recrachant hors-là recrachée hors-chair glissement de main et. main en l’air omoplate mobile attrape elle en. Lui est l’autre elle battant le sang battant la bouche-lui en expire d’elle en grossit d’elle en son ventre elle en lui branle muscles nerfs toutes. Suées sur tempes torse regard entravé soudain. Etirement du corps vers hauteur. Allonger étirer accroître. Hors-là-toi horde-moi va hors-chair hors-tout va m’avaler me recracher va horde-tout me avaler tu lui regarde et. Absorbe lui en elle se résorbe dans le geste le visage a de lui elle maintenant est. Elle extase et fureur est. Elle. Persiste insiste se refuse rôde autour est ce qui assiège. Obsède lui assiégé elle. Entre par la bouche sa bouche lui. Insolente scandaleuse le jette le chasse en ses bras maintenant lui maintenu. Adoration pour. Courbures de corps pour. Elle. Lui l’appelle l’attend la fouille en. Pieds battant sol où. Elle ici se refuse se donne lui offert. Espace sous projecteurs. Clignent les yeux. Ruées dedans corps. Belles battant dedans corps et tambour agité de. Rue figures insensées interminable fureur plein ici d’elles déployées. Elles ployées en lui éployé d’elles murmurent ronronnent arquent leur corps en contre-corps encore et avec. Il pour tout sol pour tout lieu lui comme. Elles reviennent abordent répulsent elles d’elles séduisent. A genou le poème défait refait dedans corps lui. Nage mange marche tue et. Cela en lui d’eux pulvérisés lui. Aux yeux rougis à chair rougie et. Visions hallucinées et. Washintong Timbó et . Tous rythmes pour. Faire venir ici en ce lieu toute. Frappe au torse percussion oui. Ce qui porte eux. Et Washintong Timbó car. Lui sait lui voit lui sent encore cela battre en sa chair la chair-sienne et la chair-leur mêlée. Flash et yeux plus grand que tout ouverts rétines vibrantes nous. Mêlés de corps affamés larmes amères rires et. Lignes brisées du visage. Brisé par la douleur mère ensanglotée du fils jamais revenu a son visage aux. Écarté dans son visage lui a et la mère et le fils. Peines et. Ventres des mères et . Pillages et. Pour vivre son corps en pâture ou. Huile noire sur le corps ou. Corps exploités ou. Nourriture quotidienne de lumpen nous de lumpen plein d’eux. De lumpen. Humaines inhumanités.
Se porter avec.

Amandine Andre


Mon corps est mon décor, fragments de Volmir Cordeiro
Entretien : Emmanuel Moreira

volmirnumeriser

Ciel
« Le ciel est un espace infini qui embrasse tout. Le ciel assure le cours des choses. Le ciel laisse venir. J’ai choisi ce titre parce que le ciel ne privilégie rien, aucun moment, aucun être. Du ciel je retiens l’ouverture comme adresse pour cette danse. L’adresse comme lieu et aussi comme direction. Lorsque je m’adresse, un espace est créé parce que je cherche à toucher le dehors. Je m’épaissis parce que je suis ici et là-bas. »
Volmir Cordeiro

Inês
« Elle a l’apparence dite insultante. Elle a transformé le corps. Elle paie n’importe quel prix pour réaliser ses désirs qui sont très définis. Surtout le prix de la visibilité. Elle fait tout ce qu’elle peut pour avoir une image dans un monde célèbre, dans un monde de people. Et ça lui coûte très cher. Combien ça coûte d’être visible ? Et combien ça coûte au corps ? En regardant ce que je suis en train d’inventer avec Inès, je me suis dit : où commence le corps ? Quand commence le désir ? Si tu te donne tant de mal pour apparaître, c’est qu’il y a une vrai force de disparition qui entoure cette existence. »
Volmir Codeiro, extrait de l’entretien avec Charlotte Imbault pour la revue Volailes, avril 2014.

Rue
« Je les appelle “des danses” car mon but est de faire des danses isolées, toujours en tension avec les poèmes de Bertolt Brecht sur la guerre. Je lisais un poème et j’allais le fabriquer dans mon corps, sur mon corps. La puissance des mots, leurs latences et leurs intensités, ont toujours été les points de départ de toutes mes créations. Dans le cas de poèmes de Brecht, la saisie d’éléments contradictoires, de rapports incompatibles et de forces irrésolues mises ensemble : la fonction de mort et la protection de la vie, le regard qui vient du haut contre celui du bas, la douleur et la célébration, la violence qui peut émerger par la fête, le côté diviseur de l’organisation sociale, la criante capacité à nous séparer en tant qu’être humain… »
Volmir Cordeiro, extrait de l’entretien avec Wilson Le Personnic pour la revue en ligne Ma Culture, novembre 2015.

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