Devant la mer, le passé, une marche, une chute évitée : tomber, écrire ce qui tombe. Être plongée, se retourner, perdre toute notion d’espace et de temps. Pour revenir, je me rends. À la vitesse des rêves, un ordre des choses : je me déplace sous la Terre, je suis prise dans une tempête de pluie, et je crie, en restant sous l’eau.
Sur une chaise de jardin de la maison abandonnée, je cherche la liberté de percer, de voir, comme déjà passée, de l’autre côté. Dans la maison aux volets fermés, je me protège du vent, il fait tout tomber. Dans la ville au miroir caché, je pousse mon corps à sortir de l’obscurité. Tous les jours, je reprends le mystère avec les doigts : phrase, vie, poésie, formes courtes dans les mains.
Au réveil, une phrase se compose :
Je me souviens
Je me souviens d’une forme d’être dans le passé
Je me souviens d’une forme d’être dans le passé pour qui la vie avait un sens.
Derrière la fenêtre fermée: n’être plus que corps, croûte terrestre, descendre au centre, rencontrer, contre soi en rêve, l’homme fait de boue. À la racine, le commencement invisible croît de jour en jour, croire en l’invisible. Les articulations vont créer un tunnel pour les yeux.
Je suis envoyée et je serai déchirée par la lecture, enveloppe simple et blanche. Inconnue de l’instant de ma propre ouverture, je pourrais aussi rester fermée, simple et blanche en apparence, comme toutes les autres. Pas de corps vivant sans peau, pas de lettre envoyée sans enveloppe, il faut bien quelque chose pour contenir le désir.
Lent arrachement d’un état vers un autre état, d’un corps vulnérable à un corps digne. Plusieurs couvertures si l’une tombe du lit en pleine nuit. Je structure le langage pour savoir même endormie ce que je dis et à qui. Je passe toujours par un intermédiaire.
Se forme, fragilement, une ligne d’écriture. L’absent devient le personnage d’une histoire à lire avant d’avoir apprit à lire et à écrire.
Les points d’appui de l’oubli. Où faut il tourner, reprendre – si le trajet discontinu – dans la bouche des directions – si je parle, je vais – devant des poussières, des mouches.
Trous de mémoire font respirer la continuité des liens qui ne peuvent que lier – amour et haine poussent partout, vite et facilement, sauvages fleurs tournées vers le soleil, rustiques sentiments, coriaces et décidés, n’importe où fleurissent.
Un acte de foi vivante la synergie musculaire qui fait écriture à travers quelques signes de reconnaissance du père. Même si les volets sont fermés dans le noir total par une légère fente
les oiseaux sont gênés dans leur trajectoire, les volets claquent, les pots de fleurs se fracassent sur le sol. Le corps trop haut ou trop bas sur la terre éparpillée réalise la distance
Pour prendre fin s’intègre dans la chair. C’est un peu comme les bateaux, il y a des renoncements. Tu t’es approché d’un espace glissant, pas un délire mais bien réelle, la voix, à l’intérieur, le monstre dont on parle tout le temps, dans les journaux, à la télévision, dis lui : « Je m’en fous je suis Dieu ».
L’amplification des silences procède d’intenses échanges, d’une correspondance sans rompre avec celui que tu ne ne reverras pas d’amour sans discipline.
Je reconstitue le discours prononcé quand l’arbre est tombé, que le rythme est devenu le seul mode d’expression: des crépitements. Je ramasse le bois mort me fait la porte parole d’un feu qui ne prendra pas. Je dispose les fondements d’un passage déchiré entre accélérations et ralentissements : une danse rituelle, des pas, toujours les mêmes, des boucles à tenir, longtemps.
Jusqu’à la respiration prochaine répétition du temps âme vie une inondation catastrophique souveraine l’expiration un jet d’eau là où l’on ne l’attendait pas elle nettoie et les corps trempés par la force explosent de joie jusqu’à la remontée de l’eau les objets trouveront une vie après la vie avec la matière fluide l’écriture disparue un objet incomplet une réponse jusqu’à la construction de plusieurs membres une forme de solidarité évidente sur la peinture rupestre d’une grotte où l’on entend son écho un jeu avec sa voix un chant même que l’on pourrait tenir longtemps ivre d’entendre sonner jusqu’au soulagement des pleurs de joie dans les instants les plus quotidiens laver des tasses et les oublier jusqu’à les voir sécher pour les ranger comme les papiers à jeter et les papiers à mettre de côté et celui qu’on avait froissé presque déchiré contenait des pensées matérialisées qui existeront à travers quelque chose de plié en deux ou en trois selon le format ou en attendant de se rencontrer pour la première fois et de mettre un visage sur une écriture
Des vagues et des vagues, jamais exactement les mêmes spirales, les mêmes torsions, autour de soi-même des branches que l’on coupe car elles se mêlent à d’autres branches, dérangent la poussée des lignes.
J’accumule les fruits d’une légitimité lentement conquise vagues après très hautes vagues – des cris (un enfant cherchant le sommeil ou une mouette) un geste de calligraphie dont la minutie et le sens échappe à la compréhension. Bientôt un cœur battra deux fois plus vite que le rythme de ta propre vie.
La seule chose qu’il a dit de faire était écrite sur une carte postale. À 10 ans, tu découvrais Renoir, la figure d’un père dans un miroir, l’expression : « prendre chaque jour à son compte ».
Des couleurs attendent d’être intégrées dans la chair de ta réponse à la vie : abstraction pour abstraction, vaille que vive la surprenante descendance d’où le rythme éclosion des mimosas, fait vendre des bouquets que chacun ramène chez soi.
Il y aura toujours un miroir, même naturel, une eau lisse, des troncs dans le ciel. Sans bataille de neige, pas de dialogue entre les extrêmes. L’infini se propulse sans ton aide.
Un jour viendra le mot « vent » par pur phénomène de répétition, et le vent circulera dans une nouvelle bouche.
par Sacha Steurer
Extrait de la première partie d’un livre à venir, Contient.
//////////////////// Autres documents
Non, rien (premier extrait)
Pas un homme. Pas un saint. Pas un monstre. MAIS un homme, MAIS un saint, MAIS un monstre. Et la lubricité du songe. Intacte.
Agnès Rouzier.
Nacera Belaza, chorégraphe
Regardez la mer / abandonnez vous à son horizon / écouter son ressac / il y a une vie en soi, qui n’est ni histoire, ni travail, ni succès, ni défaite / une vie intérieur, un mouvement perpétuel, bien plus vaste que nos accomplissements. C’est une danse de Nacera Belaza.
Le cercle, Sacha Steurer
Devant la mer, le passé, une marche, une chute évitée : tomber, écrire ce qui tombe. Être plongée, se retourner, perdre toute notion d’espace et de temps. Pour revenir, je me rends. À la vitesse des rêves, un ordre des choses : je me déplace sous la Terre, je suis prise dans une tempête de pluie, et je crie, en restant sous l’eau.
Sur une chaise de jardin de la maison abandonnée, je cherche la liberté de percer, de voir, comme déjà passée, de l’autre côté. Dans la maison aux volets fermés, je me protège du vent, il fait tout tomber. Dans la ville au miroir caché, je pousse mon corps à sortir de l’obscurité. Tous les jours, je reprends le mystère avec les doigts : phrase, vie, poésie, formes courtes dans les mains.
Au réveil, une phrase se compose :
Je me souviens
Je me souviens d’une forme d’être dans le passé
Je me souviens d’une forme d’être dans le passé pour qui la vie avait un sens.
Derrière la fenêtre fermée: n’être plus que corps, croûte terrestre, descendre au centre, rencontrer, contre soi en rêve, l’homme fait de boue. À la racine, le commencement invisible croît de jour en jour, croire en l’invisible. Les articulations vont créer un tunnel pour les yeux.
Je suis envoyée et je serai déchirée par la lecture, enveloppe simple et blanche. Inconnue de l’instant de ma propre ouverture, je pourrais aussi rester fermée, simple et blanche en apparence, comme toutes les autres. Pas de corps vivant sans peau, pas de lettre envoyée sans enveloppe, il faut bien quelque chose pour contenir le désir.
Lent arrachement d’un état vers un autre état, d’un corps vulnérable à un corps digne. Plusieurs couvertures si l’une tombe du lit en pleine nuit. Je structure le langage pour savoir même endormie ce que je dis et à qui. Je passe toujours par un intermédiaire.
Se forme, fragilement, une ligne d’écriture. L’absent devient le personnage d’une histoire à lire avant d’avoir apprit à lire et à écrire.
Les points d’appui de l’oubli. Où faut il tourner, reprendre – si le trajet discontinu – dans la bouche des directions – si je parle, je vais – devant des poussières, des mouches.
Trous de mémoire font respirer la continuité des liens qui ne peuvent que lier – amour et haine poussent partout, vite et facilement, sauvages fleurs tournées vers le soleil, rustiques sentiments, coriaces et décidés, n’importe où fleurissent.
Un acte de foi vivante la synergie musculaire qui fait écriture à travers quelques signes de reconnaissance du père. Même si les volets sont fermés dans le noir total par une légère fente
les oiseaux sont gênés dans leur trajectoire, les volets claquent, les pots de fleurs se fracassent sur le sol. Le corps trop haut ou trop bas sur la terre éparpillée réalise la distance
Pour prendre fin s’intègre dans la chair. C’est un peu comme les bateaux, il y a des renoncements. Tu t’es approché d’un espace glissant, pas un délire mais bien réelle, la voix, à l’intérieur, le monstre dont on parle tout le temps, dans les journaux, à la télévision, dis lui : « Je m’en fous je suis Dieu ».
L’amplification des silences procède d’intenses échanges, d’une correspondance sans rompre avec celui que tu ne ne reverras pas d’amour sans discipline.
Je reconstitue le discours prononcé quand l’arbre est tombé, que le rythme est devenu le seul mode d’expression: des crépitements. Je ramasse le bois mort me fait la porte parole d’un feu qui ne prendra pas. Je dispose les fondements d’un passage déchiré entre accélérations et ralentissements : une danse rituelle, des pas, toujours les mêmes, des boucles à tenir, longtemps.
Jusqu’à la respiration prochaine répétition du temps âme vie une inondation catastrophique souveraine l’expiration un jet d’eau là où l’on ne l’attendait pas elle nettoie et les corps trempés par la force explosent de joie jusqu’à la remontée de l’eau les objets trouveront une vie après la vie avec la matière fluide l’écriture disparue un objet incomplet une réponse jusqu’à la construction de plusieurs membres une forme de solidarité évidente sur la peinture rupestre d’une grotte où l’on entend son écho un jeu avec sa voix un chant même que l’on pourrait tenir longtemps ivre d’entendre sonner jusqu’au soulagement des pleurs de joie dans les instants les plus quotidiens laver des tasses et les oublier jusqu’à les voir sécher pour les ranger comme les papiers à jeter et les papiers à mettre de côté et celui qu’on avait froissé presque déchiré contenait des pensées matérialisées qui existeront à travers quelque chose de plié en deux ou en trois selon le format ou en attendant de se rencontrer pour la première fois et de mettre un visage sur une écriture
Des vagues et des vagues, jamais exactement les mêmes spirales, les mêmes torsions, autour de soi-même des branches que l’on coupe car elles se mêlent à d’autres branches, dérangent la poussée des lignes.
J’accumule les fruits d’une légitimité lentement conquise vagues après très hautes vagues – des cris (un enfant cherchant le sommeil ou une mouette) un geste de calligraphie dont la minutie et le sens échappe à la compréhension. Bientôt un cœur battra deux fois plus vite que le rythme de ta propre vie.
La seule chose qu’il a dit de faire était écrite sur une carte postale. À 10 ans, tu découvrais Renoir, la figure d’un père dans un miroir, l’expression : « prendre chaque jour à son compte ».
Des couleurs attendent d’être intégrées dans la chair de ta réponse à la vie : abstraction pour abstraction, vaille que vive la surprenante descendance d’où le rythme éclosion des mimosas, fait vendre des bouquets que chacun ramène chez soi.
Il y aura toujours un miroir, même naturel, une eau lisse, des troncs dans le ciel. Sans bataille de neige, pas de dialogue entre les extrêmes. L’infini se propulse sans ton aide.
Un jour viendra le mot « vent » par pur phénomène de répétition, et le vent circulera dans une nouvelle bouche.
par Sacha Steurer
Extrait de la première partie d’un livre à venir, Contient.
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Pas un homme. Pas un saint. Pas un monstre. MAIS un homme, MAIS un saint, MAIS un monstre. Et la lubricité du songe. Intacte.
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