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Contrôle (Ctrl), une série Z Par Eric Darsan

« L’idée d’une véritable entité morbide n’existant pas, il y a des formes sur lesquelles l’esprit peut se mettre provisoirement d’accord pour caractériser certains phénomènes, et il semble que l’esprit puisse se mettre d’accord sur une peste décrite de la manière qui suit. »
(Antonin Artaud, Le Théâtre et la peste, in Le théâtre et son double)




L’histoire commence dans un village de rednecks. In media res et tout ça : on ne connaît rien du contexte, on ne sait pas comment on en est arrivé là. Ici, d’ailleurs, on ne se le demande pas. On y naît, vit, passe. Trois petits tours et puis s’en va. Comme dans la vie, un rêve, une nouvelle. Surgit un zombie (Ctrl+C) qui [peut-être, n’a pas plus (ni moins) demandé que nous à être de la partie]. Mord quelques rednecks pour se mettre en appétit.


Le maire du village ordonne que l’on enferme tous les habitants (une quarantaine) par mesure de sécurité [→ pour lui, mais les rednecks ne le savent pas, enfermés déjà qu’ils étaient entre les murs de la prison, et croient à une invasion ←]. Parmi eux (Ctrl+V) Surgit un zombie. Le shériff, sur ordre/-pris, sans masque ni sommation, commande de gazer tout le monde. Les gens d’armes s’exécutent : aucun d’eux ne survit. Le marshall mâté, on n’en demeure pas moins prisonniers et prisonnières.


La colère monte, la fumée aussi~~~~~~. Vert de rage et de nausée, chauffé à blanc, le rouge aux joues e tutti quanti, un prisonnier, politique depuis avant-hier, surnommé Pomodori, profite de la diversion, se plaque contre le sol, aspire une bouffée d’air qui s’échappait des pierres, en déloge trois à la petite cuillère et s’engouffre en apnée dans le souterrain découvert. Tous les prisonniers et prisonnières, rednecks ou non, le suivent. (Ctrl+V) Surgit un zombie. L’histoire recommence dans le village des rednecks.


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Les médias locaux s’emparent de l’affaire : on ne sait rien, ne comprend rien de ce qui se passe. On vous signalera dès que l’on aura des nouvelles, témoignages, analyses. Le maire, le nouveau shériff et les nouveaux gens d’armes nient que (Ctrl+V) Surgit un zombie. En réaction, les red-necks/-skins du village voisin [que l’on s’imagine : cheveux crasseux dégarnis ca-ssés/chés sous le chapeau, jambes arquées comme des croisées, étoiles piquées sur leurs plastrons comme sur des synagogues] tirent en souriant dans tous les g-/s-ens. Quand la fumée se dissipe, leurs dents ont disparu avec le reste. Un croissant de lune éclaire le désert — silences, cratères.


Comme on ne veut pas disparaître aussi, on suit un groupe de femmes [les red-necks/-skins, comme les habitants qui les comprennent, sont tous des hommes (sans exception)] de plusieurs couleurs (une seule à la fois). Le groupe (nous inclus-t/s), ce groupe que nous formons désormais, rencontre une caravane. La caravane est composée de voitures, de camping-cars, de fourgons (blindés ou non). (Ctrl+V) Surgit un zombie. De la première voiture dépassent des têtes dont on ne distingue pas les corps, qui occupent pêle-mêle l’habitacle. Loin derrière la voiture de têtes, un homme tourne autour de tout le monde en reniflant chacun, pioche et hache à la main.


Depuis que l’on manque de nourriture, l’on sait d’expérience que c’était une très mauvaise idée de croire que l’on pouvait se nourrir (de viande) (Ctrl+C) à satiété (Ctrl+V) (de viande) et en excès (Ctrl+C Ctrl+V) de viande. Sans penser aux conséquences pour la santé/l’environnement/l’économie. Après le drainage de l’agriculture [pour l’élevage et le carburant], le pillage [des abattoirs et des stations-service] qui ont suivi l’effondrement, il a bien fallu assurer. Le barbecue du samedi, les cinq truies et les grumes par four nécessaires au rôti du dimanche. Comme toujours, on conjugue tous les maux au lieu de les conjurer : hier on le voyait, aujourd’hui on le vit. Demain, chante la publicité, on aimera tellement son prochain qu’on en reprendra volontiers une tranche. Tous en pâtissent déjà, mais peu (parmi les moins tartes) le réalisent, qui propagent la rumeur : on ne naît pas (Ctrl+X), on devient (Ctrl+V) zombie. Pour l’étouffer dans l’œuf, les médias nationaux s’emparent de l’affaire.


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Ça commence à se voir, des pétitions circulent, les para(gra)phes s’étendent, se multiplient. La rumeur croît, enfle, fait un bœuf. Qui s’élève, se reproduit et se propage grâce à ceux et à celles qui ont échappé au (devenir) zombie. Les croyant(s) [perdus pour le siècle et gagnés à l’église], d’autres(, ) les rejoignent et montent une secte [la vache, cela va de mal en pis]. On sent qu’il faudrait faire quelque chose, n’importe quoi, dé-cro-ître/-ire, réduire l’écart, l’ire, les para(gra)phes. L’é-d-/-cr-it le dit, le décr-i/-e(-)/-t aussi. Le maire, le shériff et les gens d’armes recherchent les hommes (Ctrl+H), les femmes (Ctrl+F) qui seraient responsables. A part eux. (Ctrl+C Ctrl+H Ctrl+V) Qui seraient responsables ? A part eux ? A vouloir tout contrôler (Ctrl+A Ctrl+), tout faire dis-ap-/paraître à la fois (Ctrl+A Ctrl+X Ctrl+V), entre disruption et dystopie (Ctrl+C Ctrl+V) Surgit un zombie.


(Ctrl+C Ctrl+V) Surgit un zombie. Bleu de froid et de peur, un exilé poétique dénommé Pomodori, réfugié dans une grotte, pour avoir lapé une gorgée d’eau qui sourdait de la roche, commence à entendre des voix [il croit d’abord à un(e) montag(n)e magique, mais non]. C’est un sorcier amérindien qui lui parle et lui dit : (Ctrl+C Ctrl+V Ctrl+H Ctrl+I) C’est un sorcier amérindien qui te parle et te dit : Il (l’un ou l’autre, peu importe) connaît sa (donc les deux) langue(s) et réalise (peu ou prou) que si les red-necks/-skins ont la peau de la nuque rouge (et de là tirent leur nom) c’est parce qu’ils ont commencé à mu(t)er. Pas en zombies, non : en peau rouge, en sorcier. En résumé et en l’espèce, l’évolution se déroule ainsi (prends des notes, mon pote, dit le sorcier, familier) : sorcier <=> peau rouge <=> red-necks/-skins <=> habitants <=> Le maire, le shériff et les gens d’armes <=> vampires <=> zombies. Mais personne, jamais (nota bene, benêt) n’est destiné à finir ainsi. (Ctrl+C Ctrl+V) Surgit un zombie.


Dans le village des red-necks/-skins, repeuplé depuis comme par génération spontanée ou consanguinité (Ctrl+V) Surgit un zombie. L’histoire recommence ainsi. On ne sait pas comment on en est arrivé là, on le conçoit (Ctrl+A Ctrl+X Ctrl+V), mais on voit bien que la situation a empiré depuis la dernière fois. Le paysan ne sème (+), le moulin (+) le fournil (+) le magasin, ne tournent (+). Que pour le maire du village, qui se moque des habitants, se gave sur leur dos. Contrôle (Ctrl++) les flux [routes, médias, monnaie] et l’afflux [l’eau, le pain, la subsistance]. Rétablit la chasse, la dîme, la corvée, la gabelle et tout un pot (qui n’a de commun que le nom) dans lequel les habitants doivent verser à l’envi (qu’ils le veuillent ou non). De l’argent jusqu’au prochain tirage de la prochaine loterie. Celui qui espère remporter la somme mise et reçoit moins que la somme mise au détriment des autres habitants.


C’est simple, dit le maire : (Ctrl+I) Par ruissellement, l’eau descend des glaciers, gelés et indifférents. Comme la pluie d’or sur Danaé (qui n’a rien demandé, en passant, (se) fait remarquer un passant). Les habitants [les habitants sont, comme les red-necks/-skins qu’ils comprennent, (Ctrl+C Ctrl+V) tous des hommes] qui n’ont rien bité du discours du maire, mais (par conséquent) sentent bien qu’on la leur fait à l’envers, sont vraiment vénères. Refusent de travailler. Pour des prunes à payer, et de payer. Pour des marchands de sacs de sable, de soma, de sommeil. On n’est pas des bêtes de somme. Non(, ) plus. Le paysan ne sème (+), le moulin (+) le fournil (+) le magasin, ne tournent (+). Ça commence à se voir, des pétitions circulent, les para(gra)phes s’étendent, se multiplient. De + en +.


+


(Ctrl+C Ctrl+V) Surgit un zombie, mais ça ne marche plus. Quelque chose s’est cassé. De l’ordre(, )de l’abus. Quand on s’est aperçu que. C’était une seule et même chose.


Les habitants [qui sont (Ctrl+C Ctrl+V) tous des hommes, même les femmes (Ctrl+X)] ne sont pas des red-necks/-skins. Pas tous. Pas forcément. Même(s) jambes arquées, cheveux crasseux dégarnis ca-ssés/chés sous le chapeau. Ils applaudissent simplement, de gré ou de force, se pointent et s’en( )fichent quand. (Ctrl+C Ctrl+V) Le maire, le shériff et les gens d’armes agissent. Ils ne veulent plus. (Ctrl+V) le maire, le shériff et les gens d’armes en veulent +.


(Ctrl+C Ctrl+V) Surgit un zombie. Il peut être rouge, il peut être noir, il peut être jaune, ça marche aussi. (Ctrl+C Ctrl+V Ctrl+K) En Général. (Ctrl+C Ctrl+V) Surgit un zombie, mais ça ne marche plus. Quelque chose s’est cassé. S’est mêlé aux rouages. Quand on s’est aperçu que.
C’était une seule et même chose.


Et que les deux choses, à l’origine (Ctrl+C), étaient (Ctrl+C Ctrl+V) à l’origine l’une de l’autre. Que les (Ctrl+C Ctrl+V) deux choses (Ctrl+C Ctrl+V)


C’était une seule et même chose :
une volonté de… (Ctrl+ ?)


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La caravane passe, le désert avance. Un cheikh pointe au checkpoint, un puit de pétrole flambe. Le pays demeure sage, le paysage se meurt. On sent que les choses se répètent, se mélangent. Est-ce par trop-plein ? Est-ce par manque ? L’espace mange les visages, le vide les ronge. Au début il y a un plein, quelque chose de dur, qui résiste à l’échange. On ne sait pas bien, on ignore quoi. Puis le sol gronde, le bruit des bottes, une détonation. Les images se superposent, l’acier les fond. En quelque chose de plein, de dur, qui résiste à l’échange. L’espace mange les visages, le vide les ronge, énergie fossile où la vie s’évapore.


Outre que la soif crève et que la faim creuse, le groupe que nous formions s’est comme dissous dans la caravane, absorbé dans ses pensées et ses prières. Les choses qui nous ont rassemblées s’étiolent, les intérêts particuliers s(‘)e(n)m-/mêlent dans des manières étoilées. A un moment donné, un véhicule nous a doublé·e.s, a remonté toute la file. Fait signe de nous arrêter. On a mal lu (Ptrl+ ?), des lettres en forme de trous brouillaient la vue (Ctrl+ ?). Le soleil tapait. Le coup est parti tout seul, l’autre flic aussi. Trop de blancs a dit l’une de nous. Depuis, plus rien n’est clair. L’espoir, peut-être. D’en finir avec le cauchemar. De sortir du tunnel pour trouver son entrée. De revenir à l’origine de l’histoire.


Dans le village des red-necks/-skins, couvert par les médias, (Ctrl+C Ctrl+V) Le maire, le shériff et les gens d’armes, (Ctrl+C Ctrl+V) tous les habitants, les caravaniers [(Ctrl+C Ctrl+V) tous des hommes (Ctrl+Y)] ont massacré à coups de machettes, revolvers, fusils. La moitié des forces [femmes (Ctrl+X)] en présence que nous formions au sein de la caravane, et revendu les autres à d’autres caravaniers. Nu, un illuminé, sorte d’homme des cavernes couvert d’or, rouge de honte et de colère, est venu les (invectiver les – meurtriers, esclavagistes ! –) frapper du pommeau de sa canne, les (Ctrl+C Ctrl+V) meurtriers, esclavagistes ! lui ont jeté des tomates, pierres, des coutelas, en ont fait du hachis, des lasagnes. A la tête de la voiture de têtes, une tête de pioche hache à la main, arbore ce qu’il reste du renommé Pomodori.


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Les tirs, la viande, attirent le sang, attirent la viande. (Ctrl+V) Surgit un zombie. Puis deux, puis de nombreux (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X). Dans le même temps, en nombre égal, parmi les habitants, les red-necks/-skins, (Ctrl+C Ctrl+V) Le maire, le shériff et les gens d’armes (Ctrl+C Ctrl+V) un, puis deux, puis de nombreux, disparaissent (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) et quelques autres (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) (Ctrl+X) qui se demandaient si les red-necks/-skins, (Ctrl+C Ctrl+V) Le maire, le shériff et les gens d’armes, (Ctrl+C Ctrl+V) et tous les habitants, ne seraient pas, depuis le commencement (Ctrl+C), des zombies. Et si les zombies (Ctrl+V) ne seraient pas, depuis le commencement, les véritables habitants. Et si toute l’histoire qui s’était déroulée jusqu’ici (Ctrl+A) ne risquait pas de se reproduire à l’infini (Ctrl+A Ctrl+V) <=> Si tant est que ce ne soit pas déjà le cas. <=> Ailleurs, et par le passé. <=> Ici, et à l’avenir. Tant les tirs, la viande, attirent le sang, attirent la viande.


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(VOIES ON/VOIX OFF)


Quand l’on raconte ça. Tout ça (Ctrl+A). A une femme (Ctrl+XX) => étrangère <=> plus tard <=> plus loin <=> qui vit dans une voiture <=> Com(m)e. <=> Tout le monde vit dans son véhicule <=> Com(m)e. <=> Nous vivons dans un camion. Avec nos rayons de bibliothèques, nos cerveaux et nos estomacs, nos pneus, réservoirs et jerricans pleins. Avec nos mots, nos visages, nos yeux creux. Hérités du passé des villes, lentement articulées, année après année, pour mieux nous faire comprendre ou mentir malgré nous. Il faut lui expliquer que ce n’est pas contre elle. Que l’on ne la prend pas pour. Ce qu’elle n’est pas, assurément. Com(m)e (on) on le lui dit. For sure, avec les red-necks/-skins c’était difficile. Sans parler des zombies. D’être compris, de se faire entendre. Com(m)e (on) on était arides, avides. Com(m)e (on) on s’améliore, depuis. Quand (Ctrl+C Ctrl+V) Surgit un zombie.


On n’échappe pas, ne survit pas, à la catastrophe. On la craint (Ctrl), la combat (Ctrl+), la provoque (Ctrl++). Ou bien on meurt à elle, disparaît (Ctrl+X), revit. Zombie ou pas zombie. On ne p-/-v-eut pas juste faire le compte, garder en mémoire (Ctrl+S), revenir en arrière (Ctrl Z²), effacer tout (Ctrl+A Ctrl+X). En revanche on peut arrêter les frais, sortir de l’équation, se soustraire systématiquement (Ctrl+X) à l’emprise du contrôle (Ctrl+). Jamais tout à fait, pas encore, mais suffisamment : juste ce qu’il faut pour (le) voir venir. Pirates plus que corsaires, nomades sans pavillon, pour nous qui avons (a)perçu un jour la nature totalitaire du contrôle, résister relève encore de la collaboration. Un jour, il y a longtemps, un ami nous a dit : vous êtes des visionnaires, vous n’êtes pas obligé de faire ce que vous faites (partir, fuir la civilisation), mais un jour nous le serons.


Nous sommes sortis du village. Avons quitté les villes. Nous réveillons. Nous et tous ceux que l’on croise. Mais pas les red-necks/-skins, le shériff, les gens d’armes, le maire et tous les habitants. Qui demeurent, prêts à surgir. Des rêves qui deviennent des cauchemars. Quand on demeure plongé dans le sommeil sans pouvoir en sortir. Quand le rêve, la vie et la réalité sont séparés. Quand (Plan A, Plan B) la volonté de (Ctrl+B) Contrôle (Ctrl) et son exercice deviennent trop grands. Quand cela se voit depuis trop longtemps. Sans que l’on comprenne bien le sens (pour et vers quoi), mais le comment de tout ceci alors


(Ctrl+C Ctrl+V) Surgit un zombie.


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Auteur et critique, Eric Darsan publie textes et articles sur remue.net, Poezibao ou encore Sitaudis, ainsi que sur son site personnel avec une préférence pour l’édition indépendante et engagée de forme poétique et expérimentale. Il participe activement au collectif Général Instin — (G)rêve, Général(E) : Chant de guerre pour l’armée d’Instin, une série insurrectionnelle en 4 temps, a récemment été publié en collaboration et en simultanée sur Remue.Net et Lundi Matin.