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Yellow Winter Songs

Chansons

  1. Joyeux anniversaire, c’est définitif
  2. Tu dégages
  3. Vient on s’barre, GJ
  4. Les jeux sont faits
  5. On fera bien ce qu’on voudra
  6. Il est trop tard pour être calme
  7. Toi, le premier de cordée
  8. Vivre libre sans compter
  9. L’insurrection qui tient

Joyeux anniversaire, c’est définitif

Ça oui c’est la France, c’est définitif
Qui frappe et qui mutile, toujours excessive
Qui ment et qui se vend, toujours hypocrite
Mais on ne va pas la fermer et c’est non négociable

Non Macron, non Macron je n’aimerai jamais ta nation
Non Griveaux, non Griveaux liberté n’est pas sécurité
Non Lallement, non Lallement l’ordre n’est toujours pas rétabli

Non c’est non et c’est très con mais je ne changerai pas d’opinion

Ça oui c’est la France, c’est définitif
Qui frappe et qui mutile, toujours excessive
Qui ment et qui se vent, toujours hypocrite
Mais on ne va pas la fermer et c’est non négociable

Non Macron, non Macron je n’aimerai jamais ta nation
Non Blanquer, non Blanquer c’est t’entendre qui n’est pas souhaitable
Non Philippe, non Philippe ce qui incommode est insalubre

Non c’est non et toute la nuit on allumera des incendies

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Tu dégages

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Vient on s’barre, GJ

 


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Les jeux sont faits

 

C’est Christophe Dettinger
que nous aimons beaucoup.
Il se défend
il nous défend de vous
et puisqu’on oublie pas
les grenades ni les coups
on vous le dit
on n’en peux plus de vous

Mieux vaut manifester
quitte à se faire ficher
quitte à se faire
arrêter et juger.
Mieux vaut manifester
quitte à se faire tuer
vous l’avez dit
C’est fini entre nous

Si c’était trois fois rien
trois fois rien entre nous
évidemment
ça ne ferait pas beaucoup
Mais toutes ces petites phrases
qu’on a mis bout à bout
les jeux sont faits
rien ne va plus du tout

Mieux vaut se faire gazer
que ne rien faire du tout
S’opposer à vous
c’est déjà beaucoup
Comme Christophe Dettinger
que nous aimons beaucoup
on vous l’avoue
on rendra coup pour coup

Car toutes ces petites phrases
qui nous viennent de vous
Le saviez-vous ?
Ça ne calme pas du tout
Nous on ne veut plus rien
plus rien plus rien de vous
Vous faire confiance
C’est être à moitié fou

 


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On fera bien ce qu’on voudra

Est-ce que ce sera à la Défense ?
Ou au jardin de l’Élysée ?
On décidera samedi matin

On fera bien ce qu’on voudra, où on voudra, comme on voudra
Sans vous prévenir
Sans rien vous dire
Et ce sera votre cauchemar

Est-ce qu’on aura des gilets jaunes ?
Ou des armes par destination ?
Ou même les deux, allez savoir

Est-ce qu’on sera cent ou cent mille ?
Quelle importance tous ces calculs ?
De toute façon vous avez peur

Est-ce qu’on ira brûler la banque ?
Ou voir un film au cinéma ?
Ou faire le siège des médias ?


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La rue ou rien. Il est trop tard pour être calme

Merci de laisser l’État dans les toilettes où vous l’avez trouvé / Qui gouverne ment / Macron, Le Pen, Mélenchon, dégagez tous / On débattra quand on vous aura tous virés / Les vrais casseurs sont chefs d’État / Ils veulent nous forcer à gouverner, nous ne cèderons pas / Le RIC ne nous intéresse pas / Commander est aussi répugnant qu’obéir / Ne tombez pas amoureux du pouvoir / 68 on s’en fout, on veut 89 / Le capitalisme ne mourra pas de mort naturelle, aidons-le / Vive la commune / Nique le contrat social / Ne soyez jamais rentable / – d’ordonnances, + de vacances / On veut des thunes en attendant le communisme / Le RSA à 5000€ / Nous ne voulons pas le pouvoir, nous voulons pouvoir / Nous sommes la jeunesse qui refuse de traverser la rue / Vivre 2 jrs/semaine & 1 mois/ans, non merci / Retraite à 13 ans / Travailler à aimer plutôt qu’aimer travailler / Logement pour tout·e·s, propriété pour personne / Réquisition des logements vides / On veut tout·e·s un emploi fictif et un logement de fonction / 150€ de + par mois par policier. Et nous ? La matraque dans la gueule ? / Nous aussi on veut des primes de fin de mois quand les flics nous insultent / Nique l’état d’urgence / Un revenu universel inconditionnel / On veut vivre, pas survivre / Contre la marchandise, la gratuité / Partageons les riches / Abolition de la GLI-F4 / Comme les ministres on veut nos retraites après 6 mois de travail / Plutôt au smic que flic / Tant qu’il y aura de l’argent y’en aura pas pour tout le monde / Abolition de l’économie / + de banquise, – de banquiers / Plutôt au rsa que soldat / Les CRS sont pas nos fils !!! Signé : les putes / Sans justice pas de paix / Chaos chez les aristos / Les banquiers doivent banquer / NO borders, NO nations / No borders, only sisters / Transports gratuits, frontières ouvertes / Destruction des Centres de Rétention / Pas de nationalisme dans nos fiertés / Libérez les exilé·e·s et la pilosité / Nique son père le patriarcat / Donnez-nous la PMA, on vous laisse le PMU / Macron, on t’encule pas la sodomie c’est entre amis / À bas la dictature des normaux / Nique ton genre / Délivrons nous du mâle / Retirez votre sexe de mon état civil / Ni côtes de bœuf, ni bottes de keufs / Les coups de matraque sont gratuits, la fac devrait l’être aussi / Ouvrez des facs, supprimez la BAC ! / Béni soit l’avortement / Les femmes n’ont pas eu le droit de vote en votant / Zbeul féministe / Nous sommes de celles qui s’organisent : on ne repassera plus jamais vos chemises / Soyez éco-responsables bouffez du riche ! / La révolution sera sans gluten / N’oubliez pas que vous pouvez quitter votre boulot et votre mari / Enfouissons les flics plutôt que les déchets / Non aux émissions de gaz lacrymo / La ville est à ceux qui l’habitent pas aux publicitaires / On veut le beurre et l’argent d’uber.

Il est trop tard pour être calme
Bien trop tard pour être calme
Il est trop tard pour être calme


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Toi, le premier de cordée

Toi le premier de cordée
quand on bloque c’est pour toi
Nous les derniers de cordées
on se passerait bien de toi
L’Élysée t’en fais pas
ça coûtera moins cher sans toi
Tu ferais bien de nous lâcher
ou on pourrait t’étrangler

On a bien envie d’un nouvel an sans toi
C’est pas compliqué de comprendre ça
À quoi bon rester si tu es dégoûté
par tout ce qui ne te ressemble pas
On ne te retiendra pas

Toi le premier de cordée
quand on bloque c’est pour toi
Nous les derniers de cordées
on te maudit chaque fois
Que la télé te fait parler,
Que tu crois nous amadouer
Même les mômes de 6 ans
chante tous à la récrée
que tu dois démissionner

Si tu crois que tu vas t’en tirer comme ça
C’est mal nous connaître on ne te dit que ça
Ta prime de Noël et tes cadeaux gratuits
Tu peux te les garder, c’en est bien fini
Tu ne dormiras plus la nuit

Toi le premier de cordée
sois prêt à te faire destituer
Nous les derniers de cordée
on n’aime pas se répéter
Pas la peine de revenir
encore nous baratiner
Fais plutôt tes valises
et celles de ta bien-aimée

FIN

 

 


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Vivre libre sans compter

Je veux brûler les relevés de compte
les jeter dans la cheminée
Je veux arrêter de noter
de soustraire et d’additionner

Avec l’épargne on devient fou
chaque calcul est une torture
Je veux libérer mon cerveau
de tous ces chiffres que j’endure

Me débarrasser de vos lois
l’économie c’est pas pour moi
vivre libre, sans compter

Je veux rouler toute la nuit
manger dehors et en reprendre
je veux offrir ce qui me plaît
ne jamais garder le ticket

L’économie est une prison
chaque mouvement est difficile
je veux m’étirer de mon long
me battre pour la liberté

Me débarrasser de vos lois
l’économie c’est pas pour moi
vivre libre, sans compter

Avec vos salaires c’est facile
de ne pas connaître les fins de mois
Je ne veux plus vous élire
je me gouverne seule et ça va

Je n’ai pas besoin de vous voir
de vous entendre, de vous parler
La fin du monde vient de vos lois
vous feriez bien de le quitter

Me débarrasser de vos lois
l’économie c’est pas pour moi
vivre libre, sans compter

Je ne veux rien négocier du tout
je ne veux rien désamorcer
L’insurrection me plaît beaucoup
la révolution est au bout

Assemblées populaires partout
où tout se décide sans vous
militants de l’économie
votre règne est bientôt fini

Me débarrasser de vos lois
l’économie c’est pas pour moi
vivre libre, sans compter


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L’insurrection qui tient

J’ai tout cassé les Monoprix
et j’ai brûlé tous les Franprix
et comme Macron ne disait rien
j’ai recommencé le refrain.
J’ai descellé tous les pavés
et j’ai trouvé où les jeter.
J’ai renversé toutes les bagnoles qui stationnaient chez les bourgeois

Fallait pas me traiter de voyou
Dire que j’étais infiltré
Si tu dis que des mensonges
Je reviendrai la semaine prochaine

J’ai tout démonté les chantiers
j’ai étalé ges grafitti
j’ai tout brisé les belles vitrines.
J’ai déchiré les relevés de compte
j’ai tout haché menu menu
l’économie c’est bien fini.
J’ai repeint tous les policiers, j’ai bien bloqué tous les rond-points

Fallait pas me traiter de voyou
Dire que j’étais infiltré
Si tu dis que des mensonges
Je reviendrai la semaine prochaine

J’ai tout renversé les poubelles,
j’ai allumé des incendies
j’ai fait gazer tout le 8e qui s’en souviendra pour la vie

Fallait pas me traiter de voyou
Dire que j’étais infiltré
Si tu dis que des mensonges
Je reviendrai la semaine prochaine

Si tu dis que des mensonges
Je reviendrai la semaine prochaine

 

Toi, le premier de cordée, L’insurrection qui tient & Joyeux anniversaire, c’est définitif ont précédemment été publiées sur le site de Lundi Matin

 

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/////////////////// Autres documents

Lotissements

Par Justin Delareux

On peut ausculter le temps,
Couper l’herbe avec les mains,
Regarder les voitures passer,
Poser des clous sur les routes,
Pour voir les choses s’arrêter,
Faire des puits.

On se donne rendez vous à la butte ou sur le terrain.
On fait des tours, nous parlons, nous mettons le feu.

À Romainville, au nom de l’écologie on massacre

À deux kilomètres à l’est de Paris, en contre-bas de la cité Gagarine, il existe une forêt de 27 hectares : la Forêt de la Corniches des Forts, à Romainville.