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Untitled

Série de 10 photographies par Gaétane Laurent-Darbon

Cette série photographique laisserait, dans un premier temps, penser à la durée que mettrait la lumière à s’infiltrer dans la pièce jusqu’à l’irradier. Nous irions alors de son absence à sa présence dans toute sa puissance.
Or si on la reparcourt, il n’est pas sûr que le sujet soit la lumière.
Cette suite photographique commence avec l’obscurité et ce qu’elle porte d’indistinction et d’aveuglement et elle finit avec cette luminosité blanche qui n’en porte pas moins d’indistinction et d’aveuglement, arrachant le regard à lui-même. Ce qui chemine entre ses deux intensités n’est pas ce que la plus grande nuit ou le plus grand jour aurait retiré à la vue. On ne découvre pas ce qui est. Ce qui paraît n’était en rien ce qui se tenait caché et demeurait inaccessible. La manière dont cette suite s’achemine, est une circulation de l’oeil et ce que nous voyons c’est la façon dont l’oeil va circuler entre ses points d’intensité. La troisième photographie n’est en fait pas plus précise que la deuxième, ce n’est pas un regard qui s’aiguise mais c’est un regard qui s’accroche sur les variations entre les choses. Le regard n’est pas orienté par la lumière, il s’avance en fait par perte et par fuite, il fuit là où il trouve une accroche et une résonance entre les matières et la lumières. C’est un regard touché par une circonvolution et ce toucher l’irradie.