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Contre attaque, Michel Surya

Michel Surya est l’auteur de plusieurs textes dont on pourrait dire qu’ils appartiennent tantôt à l’essai ( de l’essai politique de l’essai littéraire de l’essai philosophique) tantôt de la littérature ( du récit du roman du récit pornographique). Or chacun de ces textes ne survivrait plus à y être démêlés. Ils perdraient un mouvement et une vitesse, qui porte à faire tenir ensemble une chose littérature avec une chose philosophique.

La vitesse et sa possibilité d’accélération permettent que les choses se tiennent ensemble et qu’elles se tiennent ensemble est ce que Michel Surya appelle la pensée. La pensée n’exclut ni la chose littéraire ni la chose philosophique, elle est le mouvement obtenu par cette vitesse. La pensée est ce qui fait, que ce qu’un texte porte en lui de littérature de politique de philosophique soit ensemble, c’est-à-dire que pour ce qui appartenait à un genre puisse être seul ensemble.
L’auteur cherche peut-être cela que les textes comme les personnes se mêlent à cette phrase «  j’appartiens à la communauté de ceux qui n’en ont pas ».
Cet entretien vient à la suite d’un premier dont nous avons perdu l’enregistrement. Nous le commençons par la question de la loi avec en tête une lecture d’un article sur le pieds de la lettre et la chiennerie et surtout de ce qui est dit sur la chiennerie, loi par rapport à ce que Derrida a écrit sur Kafka et la littérature comme ce qui transforme le champs et donc la littérature comme légiférant. Cela pour éviter de demander trop clairement qu’est-ce que la souveraineté littéraire, et pour s’avancer un peu plus vers la question du mal du bas qui dans cette écriture n’est jamais condamnée ni jamais rehaussée au bien.
Nous aborderons aussi ce que la langue fait, ce que dans son retrait elle tente de faire que vienne ce qui n’est pas encore venu ce qui n’a pas de forme ce qui reste d’une langue qui soustrait qui n’est pas un gain.

 

 

Entretien : Amandine André & Emmanuel Moreira
Réalisation : Emmanuel Moreira
A lire également, une très belle lettre de Ronald Klapka, sur le site Lettre de la magdelaine : innocence de principe et innocence par surcroît

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