Anaïs, je ne t’ai jamais révélé mon deuxième prénom. Accolé à Ismaël. Immortalisé par Faulkner. Celui d’un des fils de David, celui du plus bel homme du royaume, qui ordonna à ses domestiques de tuer son demi-frère Amnon pour avoir violé sa sœur Tamar, qui se ligua contre son père. Absalom. Dans l’épaisseur de mon deuxième prénom, je m’enfonce. Le grand mariage de l’être et de la nuit est informe.
Archives de la catégorie : littérature

Rebecca
“et ils bénirent Rebecca et dirent :
toi, notre sœur, toi,
puisses-tu être mille et cent mille fois mère
et puissent les fruits de tes entrailles
posséder la porte de ceux qui les haïssent”
Anna Carlier

Crusoé en Angleterre
Elizabeth Bishop — traduction Fanny Quément
Un nouveau volcan s’est éveillé,
disent les journaux, et la semaine dernière je lisais
qu’un navire avait vu la naissance d’une île

L’horloge du hall central du complexe autoroutier
L e t e m p s p a s s e. L’aiguille avance selon une logique rotatoire. Infiniment. Circularité. Cadre noir.

Poèmes sanitaires
En pleine séquence de pandémie où chacun y va de sa critique sur la gestion de celle-ci, nous avons souhaité avec cette série de « petits poèmes sanitaires » revenir aux origines de la pandémie.

la pute de la côte normande
Mise en ondes du texte La pute de la côte normande
Marguerite Duras. Editions Minuit, 1986.
Lecture et mise en ondes : Emmanuel Moreira

Max Blecher, Lettres à Pierre Minet
C’est un certain événement que cette publication, pourtant passée complètement inaperçue dans le vortex éditorial actuel.

Fire !! Contre la police du genre
Fire !! est une revue de la Renaissance d'Harlem, publiée en 1926 est traduite en France par les éditions Ypsilon, en 2017.
Une revue de facture littéraire, comme réponse et contre-feu aux propositions d'intégration de la communauté africaine américaine, reposant sur le modèle de l'homme blanc, hétérosexuel, petit propriétaire.

Lettre dans la tourmente et conversation. Sean Bonney.
« Il n’est plus possible d’entretenir un rapport impartial au monde. » Je lis ça quelque part dans Ernst Bloch, je balance le livre contre le mur, je crie un bon moment avant de dévaler les six volées d’escaliers qui me séparent de la rue. On dirait que ça arrive plus ou moins tous les matins.
eaux noires
feuilleton "post-apocalyptique" d'Alain Condrieux.
De ce bord où on est, pas plus extrême qu’un autre et qui ne délimite rien, pas plus extrême que le bord suivant du pas suivant, posé toujours à la limite sans jamais arriver à quel bout, on finit par comprendre au moins ça, qu’il faudra continuer et avancer encore et pour toujours,