par Eric Darsan
Poreuse, perméable, comme criblée, passée au crible. De l'émotion et de la raison. Des questions qui surgissent et qui font. Que l'on se pose, s'interroge ou non, sur ce qui arrive. Que l'on cherche, trouve ou non, une cohérence. Que l'on troue le réel jusqu'à le rendre transparent, comme si la transparence était synonyme de vérité.
Archives de la catégorie : littérature
Poreuse, Juliette Mézenc
Adolorée
par Pierre Chopinaud
Je marchais la nuit pour des soldats ne pas être pris et certains parfois le jour me voyant me faisait une place dans leur paille pour me reposer. Puis mon genou a commencé de me faire souffrir et j’ai du boiter jusqu’à la mer des jours durant en oubliant la souffrance. J’ai longtemps dormi au bord de l’eau comme j’avais atteint la mer jusqu’à trouver d’inconnus le bateau qui fuyait les massacres. Mais ils m’ont laissé là loin du pays où étaient les miens et vers eux encore longtemps sans rien il me faudra marcher !
Post Mortem Ante Facto
Chaque matin c'est le constat amer d'une vie ou la réalité à la dent dure.
Nox.
Correspondances fantômes
Amandine André invite Liliane Giraudon & Nathanaël
Discussions et lectures, archive décembre 2013, Manifesten, Marseille.
Sommaire de la discussion >> deux écritures peuplées de fantômes - la correspondance - la consolation - la violence de la langue - la différence entre le Français et l’Anglais - le corps de la langue, l'incorporation - que peut la littérature ? - le rapport à la lecture - se faire un corps, le corps étendu des œuvres - le genre dans la langue du Français à l’Anglais, de l’Anglais au Français - la morale sexuelle des surréalistes
Quinze heures du matin
Par Claude Favre
il est quinze heures du matin, c'est un théâtre / cela pourrait s'appeler de noms beaux comme l'aurore / cela pourrait s'appeler Alep / il y a des images de liesse, filmées par la télévision officielle syrienne / des armes pour la joie, des langues pour la haine / des photographies géantes de Bachar Al-Assad / il y a des sapins scintillants, des messes dites / il y a des corps à terre, parfois ce ne sont même plus des corps
Preuve de cendre
L’appât vide, sans
membres
viens, viens sans me dénombrer et viens et
conjugue et approuve.
(...)
par Mathieu Brosseau & Lena Da Ros
Jean-Christophe Bailly. L’élargissement du poeme
Il y a dans l'écriture de Jean-Christophe Bailly un dialogue continue et discret entre la poésie, la pensée et la politique. Un dialogue qui s'écrit aussi bien par le poème, le récit, l'essai ou le théâtre.
Lecture de poèmes par jean Christophe Bailly suivie d'un dialogue à partir du livre L'élargissement du poème, publié en 2015 chez Christian Bourgois, éditeur.
Le cercle, Sacha Steurer
Devant la mer, le passé, une marche, une chute évitée : tomber, écrire ce qui tombe. Être plongée, se retourner, perdre toute notion d’espace et de temps. Pour revenir, je me rends. À la vitesse des rêves, un ordre des choses : je me déplace sous la Terre, je suis prise dans une tempête de pluie, et je crie, en restant sous l’eau.
Entre (extrait)
par Philippe Jaffeux
Une abstraction prend soin de nos chocs contre vos découvertes théoriques / Un sens neuf apprend à être entendu par le goût de ton âme / Votre désincarnation est prise à bras le corps par une tension / Le hasard nous ouvre sur une rencontre avec vos intervalles
Les voix de Claude Favre
Claude Favre écrit et performe des textes de facture littéraire et poétique. Nous lui avons proposé de nous lire, en studio, quelques fragments de textes. Entre les lectures, se tisse des fragments de conversations.