L’altération du monde, Boyan Manchev

Entretien avec Boyan Manchev
"L'altération c'est le mouvement de l'altérité radicale. L'altérité qui s'excède et par conséquent rend impossible la prise de l'altérité." Boyan Manchev, L'altération du monde
Entretien radiophonique : Emmanuel Moreira & Amandine André
Réalisation : Emmanuel Moreira

Switch me off

Bernardo Montet et Thomas Ferrand au Théâtre National de Chaillot
Ecrit à partir d'une présentation du travail en cour de réalisation.

Par quel bout prendre et reprendre la phrase quand celle-ci s'achemine à partir d'une ébauche qui ne serait que la vision secrète d'un mouvement en cours. Je vais tenter de poursuivre ce dans quoi mon regard s'est pris et suivre le dessin de cette archéologie mentale de la mémoire qui s'offre et se retire.Et de cette absence blanc de la feuille et de l'écran préfigurer quelques sillons.

A Voix basse, Joëlle Léandre

"Joëlle Léandre invente sa terrifiante création, chante, hurle et murmure, cajole, onomatope, peint, dépose poèmes et proses, lentemet lit, tenace, cabrée, flagellante, inextripable, révoltée, maniaque, soulevante, absolue."
Jean-Noël Von der Weid

Nous nous sommes sentis comme une sale espèce.

Le 05 septembre 1977, le chef du patronat allemand est enlevé par la Fraction Armé Rouge. Opération dans laquelle quatre gardes du corps sont tués. Le 30 septembre 1977, l'avocat des membres de la RAF emprisonnés, Klaus Croissant, réfugié en France, est arrêté à Paris.

Le principe d’université, Plinio Walder Prado

Plinio Walder Prado est philosophe au département de philosophie de l'Université Paris 8, Vincennes - St Denis. Il vient de publier aux éditions Lignes Le Principe d'Université, un texte bref et offensif. Le Principe d'Université est un texte de circonstance qui s'inscrit dans un contexte, celui de l'application du "processus de Bologne" à l'Université par des réformes telles que le LMD, LRU, Mastérisation, statut des Enseignants-Chercheurs...
Entretien radiophonique et réalisation : Emmanuel Moreira

Iran, Article 35

Article 35
Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs...
Réalisation : Emmanuel Moreira

Ce qui nous peuple et ce qui nous dépeuple, Marie-José Mondzain

"Peut-être ne se prépare t-il aucun désastre hormis celui, toujours menaçant, de la démission de la pensée" ... L'image ne pourrait en être tenue responsable.
Entretien avec Marie-José Mondzain
Pour décrire notre rapport contemporain à l'image, Marie-José Mondzain, philosophe et directrice de recherche au CNRS, propose le concept d'Iconocratie : Un mode de gouvernement par les images, une organisation du visible qui provoque adhésion par la soumission du regard. L'iconocratie serait un culte quotidien et sans cesse renouveler des visibilités, une addiction au visible pour des yeux devenus aveuglent devant l'invisible.
Entretien radiophonique et réalisation : Emmanuel Moreira

L’invention de la culture hétérosexuelle, Louis-Georges Tin

De quoi s'agit-il ? D'une question simple : "Pourquoi certains individus sont-ils plutôt attirés par les personnes du sexe opposé ?" Ou encore : "Pourquoi parlons-nous si peu de l'hétérosexualité ?"
Avec ce livre, la culture hétérosexuelle est invitée à s'expliquer sur la légitimité de sa domination. Elle se révèle référente que par un tour de force historique, par une lutte contre d'autres modes d'existences entre les êtres. Une lutte certes remportée, mais une lutte témoignant d'une non naturalité de la culture hétérosexuelle.
Entretien radiophonique et réalisation : Emmanuel Moreira

Manifestation

Mixage de deux sources sonores
Un train et un cortège de manifestants
Réalisation : Emmanuel Moreira

L’art assume t-il des fonctions sociales ?, Plinio Walder Prado

A partir d'un extrait du "Roseau Révolté" de Nina Berberova, Plinio Walder Prado, met au jour l'existence d'un "no man's land". Un espace inconnu de tous et qui nous appartient sans réserve, que chacun abrite en soi, à son insu, et d'où il est possible de cultiver une existence secrète et libre échappant à tout contrôle.
L'art n'assume aucune fonction sociale, nous dira-t-il, il est infonctionnel, et l'artiste, est celui qui cultive son "no man's land", à l'écoute de ce qui en lui, n'a pas encore été dit. Il est sans considération vis-à-vis du public et d'une quelconque mission de ses oeuvres. Le public, lui, ne préexiste pas l'oeuvre, mais c'est l'oeuvre qui façonne son public.

Hafiz Dhaou et Aïcha M’Barek, rencontre

Ils sont deux chorégraphes venus de Tunisie. Ils n'étaient pas programmés, mais ils sont de ceux dont le corps et le geste n'attendent pas de programme. Ils sont à Marrakech parce qu' "on n'y marche" dit-on. Ils sont venus pour que leur présence accompagne les autres présences. Parce que, eux marchent aussi. Ils sont venus traverser un chemin plus long encore, mais qui se dessine - un trait ferme et énergique, qui touche le papier sans le percer. Tout ce chemin parcouru ensemble.