Il y a quelque chose dans ton corps dans ton corps quelque chose il y a quelque chose dans ton corps que mon corps que ton corps et mon corps quelque chose de ton corps qui me frappe au visage quelque chose que je cherche que je ne pensais pas chercher que je trouve pourtant et que je vois et qui me cingle le visage
par Amandine André
Archives de la catégorie : littérature
Quelque chose. Exercice V
Pages enlevées
« Il y a eu des pages en trop, des pages venues après les Carnets, des annotations, des désistements parfois, une douleur qui se rapprochait déjà ; s’agissait-il de la même douleur. Elle portait déjà un chiffre, il a été nécessaire de remonter les années de refus, non pas pour les compter, mais afin, peut-être, d’en saisir l’ampleur, et la vigueur. Le non m’aura longtemps fait marcher. »
Nathanaël
flammigère
par Anne-Marie Albiach
la taille du sexe
dans l’indécision du genre
et les singularités du pluriel
nous demeure
à nous étrangers
assignés à cette blessure
...
Entretien avec Jean-Michel Espitallier
Jean-Michel Espitallier est représentatif d’une génération qui, proche en cela de l’art contemporain, opte pour des pratiques poétiques variées, construites, accumulatives et, souvent, drôles. Listes, détournements, boucles rythmiques, proses désaxées, faux théorèmes, propositions logico-absurdes, sophismes tordent le cou à la notion si galvaudée de poésie, en inventant des formes neuves pour continuer de faire jouer tout le bizarre de la langue et d’en éprouver les limites.
Je suis dans la chambre d’hôtel
par Josée Lapeyrère
Je suis dans la chambre d'hôtel
Personne ne sait où je suis
J'ai transformé toutes les chambres d'hôtel
En quartier général secret c'est moi qui ai la clé
la femme de ménage aussi elle je l'ai louée avec la chambre
Pour qu'elle fouille juste ce qu'il faut armoire valises poches
Pour que sans qu'elle le sache elle soit mon témoin
Imprécations. Exercice IV
par Amandine André
Car je ne peux ignorer le mal qui se propage sur le muscle de la langue. Je ne peux ignorer la langue mauvaise et viciée. Car je ne peux ignorer ma maladie. Car langue malade et mains mauvaises commettent ensemble. Car l'une l'autre se courbe à l'une l'autre, ne se sépare pas. Car je ne peux ignorer que j'y mets tout le mal de moi. Car je ne vis pas sans ignorer ce qui de moi est mal.
Spinoza in China, premières années.
En novembre 2012. Angela + Ernesto → passent un mois à XingPing, en Chine, avec un colibri, sur une terrasse, et aussi avec une vue imprenable sur les pics karstiques dominant le fleuve Li – le matin – et, chaque après-midi → font une balade de l’autre côté du fleuve.
C’est lors de l’une de ces balades qu’Angela + Ernesto découvrent un cahier rédigé dans une étrange langue, faite comme d'un mélange d’hébreux, de portugais, d’espagnol, de flamand, de latin et de chinois, cahier qui n’est rien d’autre que l’autobiographie rédigée par Spinoza lui-même lors du voyage qu’il effectua en Chine en 1676, une année avant sa mort.
Film, essai, poème. A propos de la Rabbia di Pier Paolo Pasolini
Juin 2013, Georges Didi-Huberman était à Marseille pour deux conférences à propos de la Rabbia de Pier Paolo Pasolini.
Il était invité par Alphabetville dans le cadre du cycle "Pasolini, la force scandaleuse du passé" et par le cinéma Le Polygone étoilé.
Ce sont ces deux conférences que nous vous proposons d'écouter.
Maintenant
par Yannick Torlini
comment c’est rassembler toutes les pièces qui ne tiennent plus ensemble comment c’est s’évertuer à construire d’autres idées de l’individu ici et là dans cette pièce comment c’est s’enfermer pour ne plus assister à ce lent glissement vers l’obscurantisme comment c’est dans tu es là maintenant à vaciller comme toute lumière