Une série de 4 entretiens pour rejouer la pensée du rapport entre art et politique, culture et politique.
Bernard Stiegler - Pierre Damien Huyghe - Marie-José Mondzain - Gérard Dessons
A contre Cap
Film, essai, poème. A propos de la Rabbia di Pier Paolo Pasolini
Juin 2013, Georges Didi-Huberman était à Marseille pour deux conférences à propos de la Rabbia de Pier Paolo Pasolini.
Il était invité par Alphabetville dans le cadre du cycle "Pasolini, la force scandaleuse du passé" et par le cinéma Le Polygone étoilé.
Ce sont ces deux conférences que nous vous proposons d'écouter.
De)de(dans
par Benjamin Cohen
Je ne suis pas de ce monde. Je ne vais pas venir. Je ne viendrai sans doute jamais. Il se peut qu'un jour je vienne cependant. Je ne suis pas de ce monde. Je vis sur son seuil. Ce monde a plusieurs seuils. Je vis sur un de ceux-là. Ce n'est pas une frontière. C'est autre chose. Un seuil parmi tant d'autres. Je vis là. Dans ce presque lieu.
21h12
par Amandine André
Il est 21h12 et ai l'impression que quelque chose de la langue m'a traversée par la vitre. Que je suis passée dans la fiction. Que suis allée vers là où il est difficile de revenir. Ne sais plus alors comment je suis, si tu existes. Tu m'a peut-être oubliée dans tous ces mots.
Gaza, d’ici-là, entre le plomb et la langue
Lecture de Gaza, d'ici-là par Frank Smith - Entretien avec l'auteur - Texte de Jean-Philippe Cazier.
Nuit du 17 août (suite)
par Hélène Bordes
...de cet oubli, que rien n'atteint...
Cet oubli, incessant, demeure dans le fond et tourmente mes gestes jusqu'à leur faire perdre tout sens.
Nous avons marché
par Yannick Torlini
nous avons marché et marché et marché à pierre fendre dans les jours creux les promesses d’un matin qui n’en finit pas et la curieuse quotidienneté de la pluie sur nos visages travaillés par les ans nous avons marché et il a fait froid très souvent
Die Nacht ist noch zu wenig Nacht
Quand tu m'écris, tu ne m'écris pas. Le malheur de ce que tu m'écris est que tu ne m'écris pas. Quand tu m'écris il n'y a pas pour moi de plus grand malheur que de lire que tu ne m'écris pas. Quand tu m'écris, pour mon plus grand malheur, tu m'écris pour ce malheur, celui qui fait que tu ne m'écris pas. Quand tu m'écris, tu écris et je lis que tu écris. Que ce que tu écris et qui était pourtant fait pour moi fait ce grand malheur qu'à la toute fin tu ne m'écris pas. Peut-être voulais-tu m'écrire et pensais-tu me répondre et pensais-tu que c'était à moi que tu écrivais. Or tout le malheur est là quand tu m'écris tu ne m'écris pas tu écris.
Spinoza in China, premières années.
En novembre 2012. Angela + Ernesto → passent un mois à XingPing, en Chine, avec un colibri, sur une terrasse, et aussi avec une vue imprenable sur les pics karstiques dominant le fleuve Li – le matin – et, chaque après-midi → font une balade de l’autre côté du fleuve.
C’est lors de l’une de ces balades qu’Angela + Ernesto découvrent un cahier rédigé dans une étrange langue, faite comme d'un mélange d’hébreux, de portugais, d’espagnol, de flamand, de latin et de chinois, cahier qui n’est rien d’autre que l’autobiographie rédigée par Spinoza lui-même lors du voyage qu’il effectua en Chine en 1676, une année avant sa mort.