1 le douanier regarde nos livres, → Sid, 18.08.2009 stop près des voies ferrées quelqu’un baisse la vitre et nous jette un paquet de cigarettes rouge la police arrive et en anglais dit que Belgrade c’est loin la police dit que c’est pas sûr le stop à cause des gitans il y a des gens qu’on fout dans le coffre de la bagnole et qu’on balance dans un ruisseau après les avoir dépouillés, comme ça sans raison la police dit que c’est pas sûr de marcher sur le bord de la route à cause des mines sur une carte imprimée avant de partir, il y a des points rouges pour les désigner on fume, les voitures passent on va prendre le train le wagon où on s’installe n’a pas de vitres
2 début décembre 2015 après Saint-Gaudens matin, découpe du bois autour de la caravane, c’est un grand parking un ruisseau passe sur la carte plus tard je vois que c’est la Garonne respect j’ai froid mais je transpire un type en vélo déboule il me dit que attention ça devient récurent cette situation que si nous ne sommes pas parties avant une heure parole de la municipalité il allait appeler les flics pour qu’ils rappliquent et que ça allait faire mal
3 Monténégro, après montagnes et lacs, des types font cuire un agneau à la broche, accroupis comme les photos des joueurs de foot avant les matchs officiels ils font le feu avec le bois mort près de la route on se matte, bafouilles, vont nous chercher à boire, cannettes, on boit la viande tourne, ils montrent la montre, trois heures c’est long, ils nous invitent ils disent qu’on va dormir chez eux, je reste près du feu, ils vont visiter la maison ils me racontent : ils se sont salués devant le portrait de Tito, ils parlent de la guerre l’un d’eux montre une cicatrice sur son visage, plus de notions du temps voiture brinquebale gros sacs puis on mange ou plutôt on bouffe mâchoires molles, on boit encore, maison de la famille, on baise dans le noir, il dit qu’il est malade, Tito nous surveille ou protège selon la sensibilité de chacun
sur l’image, c’est en contrebas de la rivière qu’on est le bâtiment nous permet d’obtenir nos premières cannettes de la journée
4 Tartas, 02.08.2013 western et soleil haut et sur l’asphalte il y a de la boue qui sèche elle est tombée d’un tracteur sur le bas-côté des fougères en tas, des épis de maïs la ville coupe la ville en deux, haut & bas, un vieux pont en pierre et un virage à 15h30 c’est vide, une rue piétonne, des échoppes fermées, vitrines peintes en blanc pour dire que ça ne va pas ouvrir, les colonnes de l’église sont peintes (XIXème) on court et je fais des bruits de flingue on rase les maisons à l’ombre trois jeunes fument, pas jeunes filles en fleurs, mecs qui fument des clopes un pied sur le mur marron, la télé derrière le mur un peu fort
5 à 7h on est déjà dans le bus, on a payé Ploiești→ Constanța aucun souvenir de la route c’est-à-dire aucune image sauf quand le bus s’arrête près d’un stade pour récupérer un jeune gars, il pleut, aller-retour des essuies-glaces trottoirs défoncées
quel itinéraire pour joindre les deux villes, E60 ou E81, ché pas pas facile de trouver des trottoirs défoncés parfois gros immeubles blancs et surtout villages très longs sur le bord de la route, plutôt nickels pavillons, trompe l’œil de la métropole qui avance
6 fin septembre 2016, 20 kilomètres de Carcassonne petit matin deux camions et trois policiers et trois gendarmes rien que pour nous en fait pas vraiment bonjour, les papiers de voiture et à plusieurs c’est plus facile de tourner autour des objets, des personnes qu’est-ce qu’on fait là combien on est est-ce qu’il y en a qui se cache ils nous demandent pourquoi on va pas dans un camping ils tournent autour de nous comme si on était des objets, disons ils notent sur un petit papier nos noms et prénoms ils disent qu’on doit partir je leur demande si on dérange qui que ce soit ils ne disent rien
7 janvier 2016, 20 kilomètres alentours de Duras, pas trouvé sur la carte paysage assez plat avant, vignes, la terre retournée pas ici, il y a un bloc de terre aménagé : on dit mur d’escalade nuit avec lune jaune cachée par les nuages l’eau qui tombe du ciel fait des grosses flaques de boue sur la bordure qui sert de parking on campe, tête contre la porte je lis Vineland avec une frontale à cause des digressions, des hippies désabusés, des flash-back et des téloches qui empêchent toutes révolutions, on ne comprend pas toujours bien Pynchon la pluie ricoche sur le toit de la caravane d’un coup très fort des pneus et des phares contre la caravane et comme je passe ma tête par la porte je prends la lumière dans la gueule c’est la gendarmerie très vite un pantalon et mes chaussures, j’avance la main devant le visage, eau ruisselle ils disent qu’ils n’avaient jamais vu personne se mettre ici ils disent que c’est rare alors ils sont venus je réponds qu’on a rien trouvé d’autre pour dormir même si ma voix ne tremble pas, je sens mes jambes trembler comme lorsqu’on lit dans les romans « ses jambes tremblaient » en parlant d’un personnage, sceptique je n’y ai jamais cru mais ce soir-là j’ai compris, j’ai compris que c’était réel et que les secousses c’était à cause de la peur ils me demandent pourquoi on est là je réponds un truc à la fin ils s’excusent je fous de l’eau sur le matelas
8 Thessalonique → Belgrade j’attends dehors et je mange des glaces train lent et vide Idomeni est la dernière gare grecque on descend, petite échoppe et certains achètent du parfum pas cher variété surprenante de chocolat et cartouche de clopes sur le quai on s’ennuie très chaud encore on remonte et contrôle, les billets, les passeports puis c’est fini le train remue, on est de l’autre côté 5 minutes plus tard, PASSEPORTE, comme ils disent ils ouvrent fort les portes du compartiment et passeport, gueules, billets un quadra macédonien me fait l’histoire de la littérature de son pays on bafouille on se file des clopes le contrôleur dit qu’on est pas cool de fumer là on glousse de part et d’autre des wagons des dégueulasseries en plastique dans les fossés méthode rapide à un moment le train s’arrête à 20 minutes et il repart en arrière jusqu’à Skopje la campagne est décourageante aucun nom d’auteur en tête aujourd’hui
9 images d’Idomeni, 29 février 2016 tristesse amassée dans milliers de visages tentes sales affaires et histoires dans la boue je ne vois pas comment ça ne peut pas devenir un nouveau souvenir par-dessus l’ancien
10 sortie de Langon , 13.11.2015 à 10h,, derrière zone commerciale souvent le long d’une nationale avec magasins de bricolage ou boulangerie c’est collé à la Garonne, route défoncée par les tracteurs, zone de chasse on voit les gilets des types qui tirent en l’air vraiment pas loin je pisse dans les vignes, je rentre dans la caravane, j’entends une voiture au loin elle roule très lentement et elle s’arrête là, je suis dévisagé ils me demandent ce que je fais là je dis que j’attends quelqu’un la caravane n’est attelée à rien je dis qu’il ne faut pas s’inquiéter, la voiture ne s’est pas envolée c’est une blague mais elle n’est pas drôle pour eux alors j’ajoute un petit rire ils ne répondent pas leurs gros yeux et leurs yeux à la recherche d’un indice, sûrement peut-être que parfois ils réussissent à voir ce qui se passe profondément au-dedans j’ai peut-être l’air suspect à me balader comme ça, n’importe où, à pisser dans les vignes alors que les chasseurs tirent à vue sur les oiseaux, que les chiens gueulent quand ils tombent au sol, qu’avec cet état d’urgence, flâner, c’est tout de même audacieux puis je me demande si je dois leur offrir du thé je me sens très mal à l’aise, j’ai déjà tout bu
Reportage au Triangle de Gonesse, samedi 13 juillet 2019 avec les opposants du projet Europacity. La cour d’appel administrative de Versailles valide la Zone d’Aménagement du triangle de Gonesse, étape préalable au bétonnage de 280 hectares de terres. Au programme : un quartier d’affaires et la construction d’EuropaCity, un projet mégalo de centre commercial.
par Frédérique Guetat Liviani » d’ici quelques jours on ne verra plus ce qui se passe derrière le mur l’abattage des arbres comme celui des poules des veaux des porcs sera soustrait à nos regards …
Pierre Chopinaud Enfant, du pays dont le feu brûlait sous la langue qui faisait, ma mère la parlant, des flammes jaillir de ses lèvres et la faisait dans mon effroi sembler un dragon, je sentis le feu tôt chauffer voluptueusement ma peau lorsque je fus, avant que de marcher, dans lui jeté.
Composition collective en direct d’un documentaire de 120mn à l’intérieur de la marche solidaire pour les migrants de Vintimille à Calais. Une polyphonie à 8 micros sur le passage de la marche à Marseille.
Devant la mer, le passé, une marche, une chute évitée :
tomber, écrire ce qui tombe. Être plongée, se retourner, perdre toute
notion d’espace et de temps. Pour revenir, je me rends. À la vitesse
des rêves, un ordre des choses : je me déplace sous la Terre, je suis
prise dans une tempête de pluie, et je crie, en restant sous l’eau.
(cette manie, un temps, de tout crypter, comme d’un certains sauront, il y aura toujours un certains avec lesquels crypter et en ce cryptage, compter, jusqu’aux syllabes mêmes en cas de vers comme il se dit d’accidents, s’il n’y a ici vers qu’accidentels) par Denis Ferdinande
10 vadrouilles
par Maxime Actis
1
le douanier regarde nos livres, → Sid, 18.08.2009
stop près des voies ferrées
quelqu’un baisse la vitre et nous jette un paquet de cigarettes rouge
la police arrive et en anglais dit que Belgrade c’est loin
la police dit que c’est pas sûr le stop à cause des gitans
il y a des gens qu’on fout dans le coffre de la bagnole
et qu’on balance dans un ruisseau après les avoir dépouillés, comme ça sans raison
la police dit que c’est pas sûr de marcher sur le bord de la route à cause des mines
sur une carte imprimée avant de partir, il y a des points rouges pour les désigner
on fume, les voitures passent
on va prendre le train
le wagon où on s’installe n’a pas de vitres
2
début décembre 2015 après Saint-Gaudens
matin, découpe du bois autour de la caravane, c’est un grand parking
un ruisseau passe
sur la carte plus tard je vois que c’est la Garonne
respect
j’ai froid mais je transpire
un type en vélo déboule
il me dit que attention
ça devient récurent cette situation
que si nous ne sommes pas parties avant une heure
parole de la municipalité
il allait appeler les flics pour qu’ils rappliquent et que ça allait faire
mal
3
Monténégro, après montagnes et lacs, des types font cuire
un agneau à la broche, accroupis comme les photos des joueurs de foot avant les matchs officiels
ils font le feu avec le bois mort près de la route
on se matte, bafouilles, vont nous chercher à boire, cannettes, on boit
la viande tourne, ils montrent la montre, trois heures c’est long, ils nous invitent
ils disent qu’on va dormir chez eux, je reste près du feu, ils vont visiter la maison
ils me racontent : ils se sont salués devant le portrait de Tito, ils parlent de la guerre
l’un d’eux montre une cicatrice sur son visage, plus de notions du temps
voiture brinquebale gros sacs puis on mange ou plutôt on bouffe
mâchoires molles, on boit encore, maison de la famille, on baise
dans le noir, il dit qu’il est malade, Tito nous surveille ou protège selon la
sensibilité de chacun
sur l’image, c’est en contrebas de la rivière qu’on est
le bâtiment nous permet d’obtenir nos premières cannettes
de la journée
4
Tartas, 02.08.2013
western et soleil haut et sur l’asphalte il y a de la boue qui sèche
elle est tombée d’un tracteur
sur le bas-côté des fougères en tas, des épis de maïs
la ville coupe la ville en deux, haut & bas, un vieux pont en pierre et un virage
à 15h30 c’est vide, une rue piétonne, des échoppes fermées, vitrines peintes
en blanc pour dire que ça ne va pas ouvrir, les colonnes de l’église sont peintes (XIXème)
on court et je fais des bruits de flingue
on rase les maisons
à l’ombre trois jeunes fument, pas jeunes filles en fleurs, mecs qui fument des clopes
un pied sur le mur marron, la télé derrière le mur un peu fort
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à 7h on est déjà dans le bus, on a payé
Ploiești→ Constanța
aucun souvenir de la route c’est-à-dire aucune image
sauf quand le bus s’arrête près d’un stade pour récupérer
un jeune gars, il pleut, aller-retour des essuies-glaces
trottoirs défoncées
quel itinéraire pour joindre les deux villes, E60 ou E81, ché pas
pas facile de trouver des trottoirs défoncés
parfois gros immeubles blancs et surtout villages
très longs sur le bord de la route, plutôt nickels
pavillons, trompe l’œil de la métropole qui avance
6
fin septembre 2016, 20 kilomètres de Carcassonne
petit matin deux camions et trois policiers et trois gendarmes
rien que pour nous en fait
pas vraiment bonjour, les papiers de voiture et à plusieurs c’est
plus facile de tourner autour des objets, des personnes
qu’est-ce qu’on fait là
combien on est
est-ce qu’il y en a qui se cache
ils nous demandent pourquoi on va pas dans un camping
ils tournent autour de nous comme si on était des objets, disons
ils notent sur un petit papier nos noms et prénoms
ils disent qu’on doit partir
je leur demande si on dérange qui que ce soit
ils ne disent rien
7
janvier 2016, 20 kilomètres alentours de Duras, pas trouvé sur la carte
paysage assez plat avant, vignes, la terre retournée
pas ici, il y a un bloc de terre aménagé : on dit mur d’escalade
nuit avec lune jaune cachée par les nuages
l’eau qui tombe du ciel fait des grosses flaques de boue sur la bordure qui sert de parking
on campe, tête contre la porte je lis Vineland avec une frontale
à cause des digressions, des hippies désabusés, des flash-back et des téloches qui empêchent toutes révolutions, on ne comprend pas toujours bien Pynchon
la pluie ricoche sur le toit de la caravane
d’un coup très fort des pneus et des phares contre la caravane et comme je passe ma tête par la porte je prends la lumière dans la gueule
c’est la gendarmerie
très vite un pantalon et mes chaussures, j’avance la main devant le visage, eau ruisselle
ils disent qu’ils n’avaient jamais vu personne se mettre ici
ils disent que c’est rare alors ils sont venus
je réponds qu’on a rien trouvé d’autre pour dormir
même si ma voix ne tremble pas, je sens mes jambes trembler comme lorsqu’on lit dans les romans « ses jambes tremblaient » en parlant d’un personnage, sceptique je n’y ai jamais cru mais ce soir-là j’ai compris, j’ai compris que c’était réel et que les secousses c’était à cause de la peur
ils me demandent pourquoi on est là
je réponds un truc
à la fin ils s’excusent
je fous de l’eau sur le matelas
8
Thessalonique → Belgrade
j’attends dehors et je mange des glaces
train lent et vide
Idomeni est la dernière gare grecque
on descend, petite échoppe et certains achètent du parfum pas cher
variété surprenante de chocolat et cartouche de clopes
sur le quai on s’ennuie
très chaud encore
on remonte et contrôle, les billets, les passeports puis c’est fini
le train remue, on est de l’autre côté
5 minutes plus tard, PASSEPORTE, comme ils disent
ils ouvrent fort les portes du compartiment et passeport, gueules, billets
un quadra macédonien me fait l’histoire de la littérature de son pays
on bafouille
on se file des clopes
le contrôleur dit qu’on est pas cool de fumer là
on glousse
de part et d’autre des wagons des dégueulasseries en plastique dans les fossés
méthode rapide
à un moment le train s’arrête à 20 minutes et il repart en arrière
jusqu’à Skopje la campagne est décourageante
aucun nom d’auteur en tête aujourd’hui
9
images d’Idomeni, 29 février 2016
tristesse amassée dans milliers de visages
tentes sales
affaires et histoires dans la boue
je ne vois pas comment ça ne peut pas devenir un nouveau souvenir
par-dessus l’ancien
10
sortie de Langon , 13.11.2015 à 10h,, derrière zone commerciale
souvent le long d’une nationale avec magasins de bricolage ou boulangerie
c’est collé à la Garonne, route défoncée par les tracteurs, zone de chasse
on voit les gilets des types qui tirent en l’air vraiment pas loin
je pisse dans les vignes, je rentre dans la caravane, j’entends une voiture au loin
elle roule très lentement et elle s’arrête là, je suis dévisagé
ils me demandent ce que je fais là
je dis que j’attends quelqu’un
la caravane n’est attelée à rien
je dis qu’il ne faut pas s’inquiéter, la voiture ne s’est pas envolée
c’est une blague
mais elle n’est pas drôle pour eux alors j’ajoute un petit rire
ils ne répondent pas
leurs gros yeux et leurs yeux à la recherche d’un indice, sûrement
peut-être que parfois ils réussissent à voir ce qui se passe profondément au-dedans
j’ai peut-être l’air suspect à me balader comme ça, n’importe où, à pisser dans les vignes alors que les chasseurs tirent à vue sur les oiseaux, que les chiens gueulent quand ils tombent au sol, qu’avec cet état d’urgence, flâner, c’est tout de même audacieux
puis je me demande si je dois leur offrir du thé
je me sens très mal à l’aise, j’ai déjà tout bu
////////////// Autres documents
Europacity, futur cimetière
Reportage au Triangle de Gonesse, samedi 13 juillet 2019 avec les opposants du projet Europacity.
La cour d’appel administrative de Versailles valide la Zone d’Aménagement du triangle de Gonesse, étape préalable au bétonnage de 280 hectares de terres. Au programme : un quartier d’affaires et la construction d’EuropaCity, un projet mégalo de centre commercial.
sylve est un nom propre et commun
par Frédérique Guetat Liviani
» d’ici quelques jours on ne verra plus ce qui se passe derrière le mur l’abattage des arbres comme celui des poules des veaux des porcs sera soustrait à nos regards …
Vénus
Pierre Chopinaud
Enfant, du pays dont le feu brûlait sous la langue qui faisait, ma mère la parlant, des flammes jaillir de ses lèvres et la faisait dans mon effroi sembler un dragon, je sentis le feu tôt chauffer voluptueusement ma peau lorsque je fus, avant que de marcher, dans lui jeté.
Vintimille Calais. Nous ne ferons pas marche arrière.
Composition collective en direct d’un documentaire de 120mn à l’intérieur de la marche solidaire pour les migrants de Vintimille à Calais. Une polyphonie à 8 micros sur le passage de la marche à Marseille.
Le cercle, Sacha Steurer
Devant la mer, le passé, une marche, une chute évitée : tomber, écrire ce qui tombe. Être plongée, se retourner, perdre toute notion d’espace et de temps. Pour revenir, je me rends. À la vitesse des rêves, un ordre des choses : je me déplace sous la Terre, je suis prise dans une tempête de pluie, et je crie, en restant sous l’eau.
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